Inondations : la Seine attendue à son plus haut à Paris

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Publié le 01/06/2016 à 15:33 - Mise à jour le 01/06/2016 à 15:33

Conjuguées aux mouvements sociaux, les inondations perturbent les transports et la circulation, à pratiquement une semaine de l’Euro de football organisé en France.
 
Un cavalier a été « emporté par les eaux » de l’Yerres à Évry-Grégy-sur-Yerre, selon la préfecture de Seine-et-Marne. Le cheval a pu regagner la berge mais le corps de l’homme de 74 ans a été retrouvé deux heures plus tard par les pompiers, en aval de la rivière, ont précisé les gendarmes à l’AFP.
Mercredi, le corps d’une femme de 86 ans avait été retrouvé dans son pavillon inondé, toujours en Seine-et-Marne. Après des versions contradictoires, une autopsie est prévue vendredi pour déterminer si son décès est lié aux inondations.
 
La Seine a déjà inondé les berges de la capitale, impraticables, et continue de grimper le long des jambes du zouave du pont de l’Alma, célèbre repère des Parisiens qui avait eu de l’eau jusqu’aux épaules lors de la grande crue de 1910.
Le niveau de la Seine était à 5,37 m jeudi à 21H00 (contre 8,62 m en 1910 et 6,15 en 1982) et devrait atteindre un « pic » vendredi, proche de 5,90 m, selon les autorités, qui n’excluent pas « des débordements ponctuels ».
La crue de la Seine a conduit à fermer une partie parisienne de la ligne C du RER, au bord du fleuve.
 

Dans les grands musées parisiens le long de la Seine, c’était le branle-bas de combat jeudi pour mettre une partie des collections à l’abri, exercice auquel ils se préparent depuis plusieurs années. 
 
Musée le plus visité au monde, le Louvre sera fermé vendredi pour évacuer « à titre préventif » des œuvres stockées dans ses réserves, alors que sur la rive opposée, le musée d’Orsay a annulé sa nocturne de jeudi pour mettre en place un « plan de protection ». La Bibliothèque nationale François-Mitterrand sera également fermée au public, même si elle assure qu’aucune œuvre n’est menacée.
 
Vendredi matin, la Seine-et-Marne où plus de 7.600 personnes ont été évacuées, était toujours le seul département en vigilance rouge, tandis que douze étaient en vigilance orange (le reste de l’Île-de-France, le Cher, l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret).
 
Face aux importants dégâts matériels constatés en amont de Paris, « l’état de catastrophe naturelle sera reconnu » dès mercredi, a promis le président François Hollande.
 
A Nemours, où le Premier ministre Manuel Valls s’est rendu jeudi matin, le Loing a dépassé les niveaux atteints lors de la crue historique de 1910 (4,25 m) mais a lentement entamé sa décrue jeudi.
 
Au total, depuis le début des fortes pluies le week-end dernier, 20 000 personnes ont été évacuées et mises à l’abri par les services de secours, au cours de 16.000 interventions réalisées sur l’ensemble du territoire, selon les autorités. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a remercié jeudi soir « les 3 000 sapeurs-pompiers, les 250 militaires de la sécurité civile et l’ensemble des agents de l’Etat engagés depuis maintenant cinq jours ».
Un peu plus de 19 000 foyers étaient toujours privés de courant jeudi soir dans le Loiret et l’Ile-de-France, selon Enedis (ex-ERDF).
 
Manuel Valls doit se rendre vendredi après-midi Dans l’Essonne, notamment à Longjumeau dont le centre a été totalement inondé et les habitants, privés d’électricité et de chauffage, ont été évacués en barques. 
Les inondations ont aussi rendu impossible la circulation aux abords d’Orléans, dans le Loiret. 
 
Deux sections de l’A10, coupée depuis mardi matin, ont été localement rouvertes jeudi soir mais l’accès à l’autoroute est toujours interdit après la barrière de péage de Saint-Arnoult (Yvelines).
 
Les inondations touchent aussi durement l’Allemagne, où elles ont fait au moins neuf morts depuis dimanche.

AFP

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