Incendie en Australie : Turia Pitt lance une campagne de solidarité

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Particulièrement touchée par les incendies qui ravagent l'Australie où elle vit et qui la replongent dans des souvenirs douloureux, Turia Pitt, a lancé une campagne de solidarité pour aider les personnes qui ont tout perdu.

Publié le 07/01/2020 à 11:06 - Mise à jour le 07/01/2020 à 11:08

Particulièrement touchée par les incendies qui ravagent l'Australie où elle vit et qui la replongent dans des souvenirs douloureux, Turia Pitt, a lancé une campagne de solidarité pour aider les personnes qui ont tout perdu.

Née à Tahiti, Turia Pitt a grandi en Australie. En 2011, alors qu’elle participe à un marathon, elle se retrouve piégée dans un incendie. Elle subit de graves brûlures sur tout le corps. S’en suit un long combat, de nombreuses opérations et séances de rééducation pour tenter de reprendre une vie normale. Turia est aujourd’hui suivie dans le monde entier. Elle a rédigé ses mémoires et donnes des conférences. Turia a même participé de nouveau à plusieurs courses. Avec son compagnon, resté à ses côtés, elle a aujourdhui un enfant, Hakavai, et en attend un deuxième.

Les incendies qui ravagent en ce moment l’Australie, où Turia habite toujours, avec sa famille, ont ravivé des souvenirs douloureux.

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Fires had been raging up and down the South Coast for close to a month. People were evacuated from Bawley Point and Tabourie Lake. Milton was hit. Michael did food and supply runs in his boat. We watched as the sky went red and black days before Christmas. More fires broke out on New Years Eve. I watched, my mouth agape, as two angry plumes from the fires north and south of us joined together over Mollymook Beach. And then, the power went out. Mobile reception became spotty. Internet was down. Rumours swirled around town like the ashes that rained down on us. Embers in our backyards. Homes had been lost. Whole streets obliterated. A girlfriend’s panicked text about her dad being trapped. I packed my go bag and filled the bath with water. Michael cooked bacon and eggs on the barbecue outside. Hakavai and I read books on the balcony. We watched as the fine grey smoke settled in on our beloved Mollymook Beach. At a quarter to eight, the evening was quiet. Not a peaceful and serene quiet, but an eerie quiet. An apocalyptic quiet. No one on their balconies drinking beers. No music blaring from our neighbours next door, or from the houses across the street. No revellers preparing to celebrate the new year. And it was dark. No power. No lights. First of all: I’m sorry that I haven’t been more proactive in this time. It’s been a tough few weeks for me emotionally. I’ve had to focus on not letting my emotions and own experiences get the better of me. I’ve tried to not let the panic genie out of the bottle (because once that genie’s out, you’ve got zero chance of squashing it back in). And, I’m exhausted. I feel like I’ve done 10 marathons. And we can’t relax because it’s only the start of summer, and it’s not over yet. So just like in a marathon, I’ve realised I have to pace myself. A lot of things have been tough. Being 8 months pregnant with a toddler, I’ve felt as useful as tits on a bull. I’ve had recurring nightmares about running through flames with my son in my arms. It’s been difficult to sleep, eat or think and all I’ve really wanted to do is tap out, put my head in the sand and pretend that nothing is going on. Continued in comments.

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Sur Instagram, Turia raconte la situation sur place : « Des incendies faisaient rage sur la côte sud depuis près d’un mois. Des personnes ont été évacuées de Bawley Point et de Tabourie Lake. Milton a été touché. Michael (Hoskin, son compagnon, NDLR) a fait des courses de nourriture et d’approvisionnement dans son bateau. Nous avons regardé le ciel devenir rouge et noir quelques jours avant Noël.
D’autres incendies ont éclaté le soir du Nouvel An. J’ai regardé, bouche bée, deux panaches d’incendies se rejoindre sur la plage de Mollymook. Et puis, le courant a été coupé. La réception mobile est devenue irrégulière. Internet était en panne. (…) Des maisons avaient été perdues. Des rues entières ont été effacées. Le message paniqué d’une amie sur le fait que son père est pris au piège. J’ai fait mon sac (…) Michael a fait cuire du bacon et des œufs sur le barbecue à l’extérieur. Hakavai et moi avons lu des livres sur le balcon. Nous avons regardé la fine fumée grise s’installer sur notre bien-aimée Mollymook Beach. À huit heures moins le quart, la soirée était calme. Pas un calme paisible et serein, mais un calme étrange. Un calme apocalyptique. Personne en train de boire des bières sur son balcon. Aucune musique chez nos voisins d’à côté, ou dans les maisons de l’autre côté de la rue. Aucun fêtard se préparant à célébrer la nouvelle année. (…) »

« Tout d’abord : je suis désolé de ne pas avoir été plus proactive en ce moment, s’excuse Turia auprès de ses internautes. Ça a été des semaines difficiles pour moi émotionnellement. J’ai dû me concentrer pour ne pas laisser mes émotions et mes propres expériences prendre le dessus sur moi. J’ai essayé de ne pas laisser le génie panique sortir de la bouteille (car une fois que ce génie est sorti, vous n’avez aucune chance de le refouler). Et je suis épuisée. J’ai l’impression d’avoir fait 10 marathons. Et nous ne pouvons pas nous détendre car ce n’est que le début de l’été, et ce n’est pas encore fini. Donc, tout comme dans un marathon, je me suis rendu compte que je dois tenir un rythme. Beaucoup de choses ont été difficiles. Étant enceinte de 8 mois avec un bébé, je me suis sentie aussi utile que des seins sur un taureau. J’ai eu des cauchemars récurrents à propos de courir à travers les flammes avec mon fils dans mes bras.(…) »

Les incendies ne sont pas terminés mais Turia appelle ses fans à soutenir les habitants et entreprises qui ont tout perdu dans les incendies. Elle a lancé une campagne intitulée « Spend with them » pour aider à la reconstruction.

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