Le Premier ministre de cette nation du Pacifique, Manasseh Sogavare, a par le passé accusé des « agents des puissances occidentales » d’essayer de « faire tomber » son gouvernement. Mais en lançant sa candidature, il a adopté un ton plus conciliant.
S’engageant à exploiter « les opportunités offertes par l’initiative chinoise des Nouvelles routes de la Soie », il a promis une « politique étrangère pragmatique » qui maintiendrait également les relations avec l’Australie, l’un de ses principaux bailleurs de fonds.
« Le parti renforcera (la) relation avec la Chine par le biais d’une politique étrangère de ‘regard vers le Nord’, tout en entretenant les liens avec d’autres partenaires traditionnels tels que l’Australie », peut-on lire dans un communiqué publié mardi.
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M. Sogavare s’est également engagé à mettre l’accent sur « l’amélioration de l’État de droit » et à rendre « les terres et les ressources disponibles pour le développement économique ».
Les élections générales doivent se tenir le 17 avril.
Le scrutin, initialement prévu en 2023, a été reporté de manière controversée quand M. Sogavare a affirmé qu’il était impossible d’organiser des élections avant que le pays n’ait accueilli les Jeux du Pacifique en novembre-décembre.
L’opposition a accusé le Premier ministre et son parti de corruption et d’utiliser le soutien politique et économique de Pékin pour garder la mainmise sur le pouvoir.
Depuis 2019, date à laquelle les Salomon ont rompu avec Taïwan et ont reconnu la Chine communiste, M. Sogavare a entrepris un net rapprochement avec Pékin.
La Chine et les Salomon ont ainsi signé en 2022 un vaste pacte de sécurité aux contours flous, faisant craindre aux États-Unis et à l’Australie voisine l’établissement d’une base militaire chinoise dans cet archipel du Pacifique.
La Chine et les Salomon ont toutes deux nié cette éventualité, mais les détails de l’accord n’ont jamais été révélés.