Grand débat : les modalités dévoilées par l’exécutif

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Publié le 13/01/2019 à 10:55 - Mise à jour le 13/01/2019 à 10:55

Le débat, qui doit être formellement lancé par Emmanuel Macron mardi dans l’Eure, durera deux mois, jusqu’au 15 mars. Première forme : des « réunions d’initiatives locales », qui seront organisées « partout en France, à l’initiative de maires ou de citoyens », a confirmé le Premier ministre. 

A compter du 21 janvier, les contributions des Français pourront être déposées sur le site www.granddebat.fr ou envoyées par courrier postal à la Mission Grand Débat (244, boulevard Saint-Germain, Paris VIIe). La liste des débats organisés dans chaque région figurera sur le site Internet, où les organisateurs pourront déclarer la tenue d’un débat.

Des « kits méthodologiques » et des fiches thématiques sur les thèmes débattus (fiscalité et dépenses publiques, organisation des services publics, transition écologique, démocratie et citoyenneté, déclinés en 35 questions), seront distribués aux organisateurs pour faciliter la tenue de débats.
Des stands de proximité seront installés « dans des lieux de passages du quotidien ».

Enfin, dans la phase finale du débat, à partir du 1er mars, des « conférences citoyennes régionales » seront comme prévu organisées. Réunissant dans chaque région un groupe représentatif d’une centaine de personnes tirées au sort, ils « pourront participer à l’élaboration de pistes concrètes, donner leur avis sur ce qui ressort des premières semaines du Grand Débat National et nourriront ainsi la réflexion sur les suites à donner », selon Matignon.

 

> Deux ministres et cinq garants

Pour « piloter l’animation » du débat, deux ministres ont été désignés par le Premier ministre : Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon « se chargeront de faire vivre le débat, en suivre l’évolution et d’organiser la mobilisation de tous pour faire de ce grand débat un succès démocratique », selon Matignon. Edouard Philippe a défendu ces nominations, qui suscitent des inquiétudes sur une possible reprise en main de l’exécutif sur le débat, après la fin de mission de la Commission nationale du débat public et de sa présidente Chantal Jouanno.
M. Lecornu sera plus particulièrement chargé du lien avec les élus locaux, quand Mme Wargon aura davantage la main sur la logistique complexe de ce « grand débat » inédit.

Un collège de cinq « garants » va par ailleurs être nommé pour « garantir l’indépendance » de l’exercice, mais ces nominations devront encore attendre vendredi, alors que la naissance de ce grand débat se fait dans la douleur.

Deux de ces cinq personnes seront désignées par le gouvernement, tandis que les trois autres seront nommés respectivement par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social environnemental.

Le gouvernement va également proposer « à toutes les formations politiques représentées à l’Assemblée nationale ou au Sénat » de participer à un « comité de suivi, chargé de veiller au plein respect du principe de pluralisme ».
La mission du Grand Débat National et les ministres en charge réuniront également « régulièrement » les partenaires sociaux, acteurs associatifs, et les associations d’élus.

 

> Quelles remontées?

Dans sa lettre aux Français diffusée dimanche soir, le président Macron a assuré que les propositions serviraient à l’élaboration d’un « nouveau contrat pour la Nation », dont il rendra compte « dans le mois qui suivra la fin du débat ». Le gouvernement rendra publiques toutes les contributions et « prendra en compte tous les avis et propositions », « selon les principes de transparence, de pluralisme et d’inclusion, de neutralité, d’égalité, de respect de la parole de chacun ».

Avec AFP

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