Ils ont été accueillis lundi matin pour une réunion de travail par la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, qui s’est dite « préoccupée » par « l’évolution démographique très défavorable » sur ces îles. En effet, en l’espace de quelques années, les royaumes de Wallis et Futuna ont vu leur nombre d’habitants baisser de plusieurs milliers. Un chiffre conséquent lorsqu’on sait qu’en 2013, ils ne comptaient que 12.000 habitants.
La ministre a souligné la nécéssité pour ces îles de recevoir « une attention toute particulière et soutenue dans la mise en œuvre coordonnée des moyens modernes de communication nécessaires au progrès social« . Le désenclavement du territoire passera donc par le développement d’internet à très haut débit, grâce à un partenariat entre Wallis et Futuna et les Samoa pour accéder au câble. Un projet financé par l’Union européenne dès 2017.
Par ailleurs, pour améliorer la desserte aérienne, une liaison devrait être assurée à partir de 2018 avec Fidji. En effet, à l’heure actuelle, Wallis et Futuna est le seul territoire français que l’on ne peut pas quitter tous les jours faute de desserte quotidienne.
Enfin, pour favoriser le développement économique, la ministre a évoqué la mise en valeur des ressources minières sous-marines.
« Nous avons convenu d’envoyer une mission qui soit à la fois une mission d’exploration, qui va entendre les inquiétudes des populations, et une mission pédagogique, qui va expliquer aux gens comment les choses peuvent se passer. » a t’elle expliqué.
Un projet qui, selon elle, « ne peut être raisonnablement conduit sans l’État« , en raison des investissements très importants. « Si les autorités du Territoire le souhaitent, nous envisageons donc de donner la possibilité à l’État de conduire les travaux en la matière avec un partenariat local indispensable » a t’elle précisé, avant d’indiquer « La possible gestion à terme des ressources minières océaniques constitue une ouverture au défi du développement à Wallis et Futuna« .
La délégation des autorités coutumières est à Paris jusqu’au 14 juillet, où elle assistera aux célébrations de la fête nationale avec le chef de l’Etat. Elle sera également reçue à l’Assemblée nationale, au Sénat, et au Conseil économique, social et environnemental.