En cause : trois photos, sein nu maquillé avec une technique de body painting (peinture sur corps, ndlr), pour une campagne contre le cancer du sein, explique celle qui était candidate à la succession de Clémence Bottino, Miss Guadeloupe 2019 devenue Miss France. Mais ces photos « s’avèrent contraires aux valeurs de Miss France. Les règles sont ce qu’elles sont, je m’incline, mais je continuerai toujours à défendre les valeurs qui me sont chères comme ce combat contre le cancer du sein », ajoute-t-elle.
Sandra Bisson, présidente du comité Miss Guadeloupe, a précisé sur la radio Guadeloupe la 1ère, qu’il s’agissait d’« une question de réglementation » appliquée « à la lettre ».
La présidente de la société Miss France, Sylvie Tellier, a confirmé à l’AFP : « Le comité Miss Guadeloupe a reçu une dénonciation concernant les photos de cette jeune femme. Et même s’il est évident que ces photos n’ont rien d’obscène ou d’érotique, nous avons appliqué le règlement (qui impose aux jeunes femmes de n’avoir jamais posé dénudées, ndlr) pour éviter toute procédure à l’encontre de l’association de Guadeloupe. »
– PUBLICITE –
« La cause est belle… mais on ne peut pas faire d’exception »
Sylvie Tellier, présidente de la société Miss France
Mme Tellier s’est dite « désolée et attristée de cette situation » et a dénoncé « une société de la dénonciation » où « tout va trop vite », y compris des « accusations mensongères de racisme sur les réseaux sociaux » car « il est évident que cette jeune femme n’a pas participé à des photos vulgaires » et que la « cause est belle ».
Mais « on ne peut pas faire d’exception », dit-elle.
L’association projet Amazones, qui avait piloté cette campagne contre le cancer, s’est dite, dans une lettre adressée au comité Miss France, « déçue et surprise » de cette éviction, demandant la réintégration d’Anaëlle Guimbi dans le concours.
C’est Kenza Andreze Louison, 20 ans, qui a été élue Miss Guadeloupe 2020.
« Disqualifier une femme parce qu’elle a osé montrer une partie de son sein pour aider à lutter contre le cancer du sein ? Impensable », s’est indignée la journaliste et ex-compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler sur Twitter, demandant aussi la réintégration de la jeune femme.
Françoise Laborde, ex-membre du CSA et du Haut conseil à l’égalité femmes-homme, a aussi jugé sur Twitter « injuste et honteux » de punir Anaëlle Guimbi.