Hani, étudiante, n’a pas hésité à reprendre le métro et le cours de sa vie, car il n’est pas question de céder à la panique même si l’inquiétude la gagne… « Avec la plupart des étudiants, on est souvent seuls chez soi. On pense beaucoup à notre famille et avec ces événements on a peur, on est seuls et on a besoin de voir d’autres amis pour se réconforter », explique la jeune femme au micro de Tahiti Nui Télévision. « Des fois on a envie de tout laisser tomber et de partir loin d’ici. Mais personnellement j’ai envie de laisser tomber pour mener ce combat avec tous les Français », déclare Hani.
Non loin de là, dans un quartier du sud de Paris, les élus polynésiens poursuivent leur mission même si le congrès des maires auquel ils s’apprêtaient à participer a été reporté à la demande de l’État…
« Hier soir nous étions pas loin de l’endroit où les événements se sont passés », a raconté Lana Tetuanui, sénatrice. « Ma réaction c’était : penser aux enfants qui étaient au concert. Moi j’ai des enfants. ça m’a beaucoup touché de savoir qu’il y avait des enfants, des jeunes au concert où il y a eu des morts », a confié Cyril Tetuanui, président du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPCPF).
Autre quartier de Paris, et autres polynésiens… Tehatu est policier dans le 5e arrondissement, il n’est pas intervenu sur ces attentats, mais pour lui c’est un cap qui a été franchi… « Je ne pense pas que ça changera notre façon de travailler au quotidien. Je pense juste qu’on aura des directives de plus en plus restrictives. C’est juste le niveau de stress qui va monter un peu plus, mais on va garder notre manière de faire », estime Tehatu.
Le stress va certainement augmenter, mais pour la communauté polynésienne de Paris, comme pour la majorité des Français, c’est une fois de plus la solidarité qui leur permettra de surmonter cette épreuve.
Le reportage