A son arrivée, le Président a exprimé sa « joie » d’être là « un jour comme aujourd’hui ». Il a remercié les grands chefs coutumiers, les maires pour l’accueil. « C’est une date hautement symbolique. »
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« Nous avons décidé de maintenir le programme tel qu’il était prévu », a déclaré Emmanuel Macron expliquant qu’il ne déposerait pas de gerbe à Wadrilla où Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné ont été tués. Il espère que sa venue « permettra d’apaiser tout le monde » mais aussi de « marquer la présence de la République ».
Un déplacement qu’on imaginait sous tension. Selon Les Nouvelles calédoniennes, la route qui traverse Ouvéa est bloquée par la gendarmerie qui empêche les gens du Nord de l’île, dont des membres du collectif de Gossanah de se rendre jusqu’à la tombe des 19 militants indépendantistes tombés lors de l’assaut de la grotte. Dans la population, certains reprochent aux forces de l’ordre de les empêcher de se recueillir. Un office religieux était prévu dans la matinée avant l’arrivée du Président.
Mais les avis sont partagés sur ce déplacement du Président. Quand certains lui demandaient d’y renoncer, d’autres ont salué un « geste fort ». Emmanuel Macron n’a pas non plus prévu de faire de discours à Wadrilla.
A Fayaoué, le Président de la République a déposé une gerbe sur la stèle en hommage aux militaires tués lors des événements d’Ouvéa. Il a ensuite salué les personnalités présentes. Il a brièvement échangé avec Marie-Claude Tjibaou, veuve du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou. Emmanuel Macron s’est ensuite approché de la population et s’est prêté au jeu des selfies dans une ambiance plutôt détendue.
Le Président a prévu de visiter les locaux de la gendarmerie de Fayaoué et de rencontrer les familles des gendarmes actuellement en poste dans cette brigade.
Emmanuel Macron est arrivé peu de temps après à Wadrilla. Il a été accueilli par le porte-parole de la chefferie. « J’ai voulu aller au contact, à la rencontre, dans une année importante et je l’ai souhaité plus particulièrement en ce jour », a déclaré le chef de l’Etat évoquant le référendum d’indépendance qui doit avoir lieu en novembre. Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait rendre hommage « à la mémoire de celles et ceux qui sont tombés » mais aussi à leurs familles, un « hommage complet pour unir ». Il a déclaré espérer « être à la hauteur du travail » déjà entrepris pour « unir ».
Le Président a ensuite été invité à s’approcher du lieu de recueillement. Il s’est tenu bras dessus bras dessous avec Marie-Claude Tjibaou, là où sont mari a été tué il y a 30 ans. Un moment fort. Emmanuel Macron s’est ensuite écarté des médias pour rencontrer plusieurs familles.
Après la rencontre, le Président et les familles se sont dirigés vers la stèle d’hommage aux victimes. Pas de dépôt de gerbe pour Emmanuel Macron, mais le Président a été invité à planter un cocotier pour symboliser l’anniversaire du drame d’Ouvéa. Un acte improvisé.