Des solutions pour l’ancrage territorial et la soutenabilité des entreprises ultramarines

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Réunies à Paris cette semaine, les Confédérations des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) des Outre-mer, avec la CPME Nationale, ont présenté à la rédaction d’Outremers360 leurs 10 propositions pour « l’ancrage territorial et la soutenabilité des entreprises ultramarines ». Les CPME veulent ainsi apporter leurs solutions et contribuer à une vision positive des territoires d'Outre-Mer.

Publié le 07/07/2022 à 17:30 - Mise à jour le 07/07/2022 à 17:32

Réunies à Paris cette semaine, les Confédérations des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) des Outre-mer, avec la CPME Nationale, ont présenté à la rédaction d’Outremers360 leurs 10 propositions pour « l’ancrage territorial et la soutenabilité des entreprises ultramarines ». Les CPME veulent ainsi apporter leurs solutions et contribuer à une vision positive des territoires d'Outre-Mer.

François Asselin et Dominique Vienne, respectivement président et vice-président de la CPME Nationale, se sont entretenus avec leurs confrères de la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane pour formuler ces 10 propositions qui « n’ont pas vocation à porter une seule vérité mais à faire bouger quelques lignes« .

Deux propositions ont particulièrement été développées : les délais de paiement et la visibilité et lisibilité du statut d’entrepreneur ultramarin.

  • Pour les délais de virement, il s’agit du renforcement de certaine pratiques sur le portail gouvernemental Chorus Pro, de « généraliser dans le cadre du Contrat de Redressement en Outre-Mer (COROM) le déploiement du label « Relations fournisseurs responsables » auprès de toutes les Collectivités et certaines grandes entreprises » ; de « généraliser le nantissement des créances publiques auprès des organismes sociaux comme cela existe en Guyane » ou encore ; de « rendre effectif le déclenchement automatique des intérêts moratoires » et « créer un comité local des financeurs prévu au sein de l’ANCT régionale sous l’égide du préfet ». Ces mesures sont des « réponses structurelles » sur les délais de paiement, qui sont 2,9 fois plus élevés en Outre-mer, et pourraient libérer 700 millions d’euros pour les entreprises en Outre-mer. 
  • Concernant le statut d’entrepreneur ultramarin, c’est l’élaboration d’une « loi-programme qui caractérise le statut de l’entreprise ultramarine », à savoir les caractéristiques d’éloignement, de coût des intrants, de fonds propres, de financement d’exploitation qui est de fait trois fois plus élevé en Outre-Mer.

Les CPME valorisent également le fonctionnement économique en circuit-court, pour repenser les priorités en termes d’importations, d’exportations, pour favoriser les compétences locales et ainsi faire profiter au maximum les populations des investissements publics sur les territoires d’Outre-Mer. Présidente d’honneur de la CPME Guyane, Joëlle Prévost-Madère déclare qu’il faut « sortir d’une relation nord-sud exclusive pour aller vers des relations régionales  ».

« Il y a beaucoup d’opportunités à développer nos territoires de la France océanique plutôt que parfois d’avoir un regard un peu raccourci sur eux. »

François Asselin, président de la CPME Nationale

Les 10 propositions, si elles n’ont pas l’ambition d’aboutir sur une proposition de loi, se veulent preuve de l’esprit d’initiative des entrepreneurs d’Outre-Mer au moment où le nouveau gouvernement s’installe. François Asselin, président de la CPME Nationale, ne s’y trompe pas : « il y a une concomitance de temps avec un nouveau gouvernement, de nouveaux parlementaires, donc c’est le moment de présenter nos propositions ».

Le document des CPME et leurs 10 propositions seront remis aux ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco lors de leur visite à La Réunion, prévue à partir de ce vendredi.

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