Ces propos interviennent alors que « le début d’une invasion » de l’Ukraine par la Russie est déjà en marche, a dénoncé plus tôt mardi le président américain Joe Biden, après le feu vert du Parlement russe à une opération militaire.
« Sur le cas spécifique de l’Ukraine, il est bien évident que si un conflit de haute intensité s’y déclare, on pourrait s’attendre à des mouvements de population », a déclaré Julien Boucher, directeur général de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Ces mouvements conduiraient « en premier lieu (à) des déplacements internes (à l’Ukraine) comme souvent dans ces situations de conflit, mais aussi potentiellement à des demandes d’asile » vers d’autres pays d’Europe et en France, a-t-il estimé lors d’une audition mardi par la commission des lois de l’Assemblée nationale, en vue d’un second mandat à la tête de l’Ofpra.
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En 2021, a-t-il précisé, plus de 2 100 Ukrainiens ont demandé l’asile en France, un contingent « modeste », sur l’ensemble des 103.000 demandes reçues par cet organe.
Mais déjà l’an dernier « certaines de ces demandes étaient fondées sur la situation sécuritaire dans le Donbass », a souligné Julien Boucher.
La crainte d’une escalade militaire en Ukraine, aux portes de laquelle 150 000 soldats russes ont été déployés selon Washington, est à son paroxysme depuis que Vladimir Poutine a reconnu lundi l’indépendance des entités sécessionnistes de Lougansk et de Donetsk, situées dans l’est de ce pays.