Climat: l’humanité « a ouvert les portes de l’enfer », dénonce le chef de l’ONU

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L'humanité qui rechigne à se désintoxiquer des énergies fossiles a "ouvert les portes de l'enfer", a dénoncé mardi le secrétaire général de l'ONU lors d'un sommet sur l'ambition climatique en l'absence remarquée des Etats-Unis et de la Chine.

Publié le 20/09/2023 à 13:09 - Mise à jour le 20/09/2023 à 13:09

L'humanité qui rechigne à se désintoxiquer des énergies fossiles a "ouvert les portes de l'enfer", a dénoncé mardi le secrétaire général de l'ONU lors d'un sommet sur l'ambition climatique en l'absence remarquée des Etats-Unis et de la Chine.

La poursuite de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, a entraîné cette année une « chaleur épouvantable » et des « incendies historiques » à travers le monde, a constaté Antonio Guterres lors de cette réunion partiellement éclipsée par l’annonce du Royaume-Uni de mettre un coup de frein à certains de ses engagements climatiques.

Mais il n’est pas trop tard « pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C« , a assuré le chef de l’ONU. « L’avenir n’est pas écrit: c’est à vous, les dirigeants, de l’écrire« . « Nous pouvons toujours construire un monde avec de l’air pur, des emplois verts, et une énergie propre et abordable pour tous« , a-t-il ajouté.

Pour faire face au fossé immense entre la crise climatique et les politiques des gouvernements, il avait convoqué ce sommet du « bon sens » avec un ticket d’entrée élevé, au moment où des dizaines de chefs d’Etat et gouvernement sont réunis pour l’Assemblée générale de l’ONU.

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Il avait en effet été très clair, refusant « reculades, greenwashing, esquive des responsabilité et ré-emballage » d’engagements déjà connus: seuls les plus ambitieux, notamment en matière d’objectifs de neutralité carbone auraient le droit de s’exprimer.

Après avoir reçu plus d’une centaine de réponses de pays justifiant de leur action, la liste de la quarantaine d’heureux élus comportaient quelques absents de marque. En particulier les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre: les Etats-Unis, alors que le président Joe Biden était encore à New York, et la Chine, dont le président n’a pas fait le déplacement à l’Assemblée générale annuelle.

« Correction »

Le Royaume-Uni n’était pas non plus sur la liste. Et son Premier ministre Rishi Sunak, qui n’est pas venu à New York, a choisi ce jour pour annoncer le report de mesures phare de la politique climat britannique. L’Union européenne était, elle, en revanche invitée à exposer ses politiques climatiques, tout comme le Brésil, le Canada ou l’Afrique du Sud.

« Peut-être que c’est une bonne nouvelle que Biden n’ait pas de créneau pour parler au sommet« , a commenté Catherine Abreu, de l’ONG Destination Zero, montrant du doigt les plans de développement des énergies fossiles aux Etats-Unis.

« C’est une correction par rapport à de précédents sommets où les dirigeants avaient eu l’opportunité de s’attribuer le mérite d’un leadership climatique sur la scène internationale, alors qu’ils poursuivaient des plans d’expansion des énergies fossiles alimentant la crise climatique chez eux« , a-t-elle ajouté.

La colère monte parmi les militants climat, en particulier les jeunes, qui le week-end dernier sont à nouveau descendus par milliers dans les rues de New York lors d’une marche contre les énergies fossiles.

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