Le pluralisme, l’indépendance des médias, le respect de la sécurité et de la liberté des journalistes sont évalués.
En 2016, il ressort qu’exercer le journalisme continue à être perçu comme un délit dans certains pays : L’Erythrée, la Corée du Nord, le Turkménistan, la Syrie, la Chine, le Vietnam, le Soudan, l’Iran, la Somalie, le Laos, Djibouti, Cuba, le Yémen, la Guinée Orientale, l’Ouzbékistan, le Sri Lanka, l’Arabie Saoudite, Bahrein, l’Azerbaïdjan et le Rwanda.
Pour le correspondant local de RSF : « Les problèmes de liberté d’expression peuvent sembler bien dérisoires en Polynésie à côté des pays qui figurent sur la liste noire de la liberté de la presse, où on emprisonne, torture et tue les journaliste et les blogueurs. Les médias polynésiens ont gagné en indépendance ces dernières années : sur les répondeurs des radios, sur le ton des journalistes, et plus encore sur internet, la parole s’est clairement libérée. Ce qui n’empêche pas un devoir de vigilance : auparavant, la pression qui s’exerçait sur les journalistes était surtout politique ; aujourd’hui, elle est avant tout économique, même si ces deux mondes sont très liés. »
Le regroupement des titres de presse et des actionnaires uniformise le discours médiatique. Aujourd’hui, en France, quelques milliardaires possèdent la majorité des journaux. La censure est plus insidieuse. On n’emprisonne pas de journalistes dans l’hexagone, mais un directeur de presse pourra avoir le dernier mot sur le contenu d’un article.
Une situation qui conduit la France à poursuivre son recul dans le classement mondial de la liberté de la presse.
La Finlande a remis, ce mardi, le prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano à la journaliste d’investigation azerbaidjanaise Khadija Ismayilova, actuellement emprisonnée à Bakou. Condamnée à sept ans et demi de prison au terme d’une parodie de justice, elle continue à dénoncer la corruption en Azerbaïdjan par des voix détournées. Elle parvient à sortir ses tribunes de sa prison et à les publier dans la presse internationale.
Cette journée sert à rappeler que lorsqu’on est bien informé, on peut réfléchir, voter, consommer en toute conscience : c’est donc au citoyen, au moins autant qu’au journaliste, de préserver cette liberté.