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Plus petit pays insulaire du monde, Nauru s’est retrouvé sous le feu des critiques pour les conditions de vie des réfugiés, y compris des enfants, qui sont relégués sur son sol par l’Australie aux termes de sa politique draconienne d’immigration. Les migrants qui vivent dans les camps de Nauru affirment avoir un accès limité aux soins. Les services médicaux sont débordés car de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile souffrent de problèmes psychologiques.
Et d’ajouter : « Nous avons été particulièrement choqués par le nombre d’enfants souffrant du syndrome de résignation, une détérioration de leur état au point où ils sont incapables de manger, boire ou même aller aux toilettes ».
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« Nos patients décrivent souvent leur situation comme étant pire que la prison, parce que quand on est emprisonné, on sait quand on sort », poursuit-elle.
MSF indique Nauru compte encore environ 900 demandeurs d’asile et réfugiés, dont 115 enfants. La quasi totalité se trouvent sur l’île depuis cinq ans.
Les ONG ne cessent de dénoncer la politique d’immigration draconienne de l’Australie. Depuis 2013, Canberra, qui dément tout mauvais traitement, refoule systématiquement en mer tous les bateaux de clandestins, originaires pour beaucoup d’Afghanistan, du Sri Lanka et du Moyen-Orient.
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Ceux qui parviennent à passer par les mailles du filet sont envoyés dans des îles reculées du Pacifique. Canberra argue qu’il sauve ainsi des vies en dissuadant les migrants d’entreprendre un périlleux voyage. Les arrivées de bateaux, qui étaient quasiment quotidiennes, sont aujourd’hui rarissimes.
Rédaction web avec AFP