Castex convie les élus de Nouvelle-Calédonie à Paris du 25 mai au 3 juin

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Le premier ministre Jean Castex a convié par courrier plusieurs élus de Nouvelle-Calédonie à une session de travail à Paris du 25 mai au 3 juin prochains.

Publié le 07/04/2021 à 11:01 - Mise à jour le 07/04/2021 à 11:01

Le premier ministre Jean Castex a convié par courrier plusieurs élus de Nouvelle-Calédonie à une session de travail à Paris du 25 mai au 3 juin prochains.

Depuis la date du 4 avril, un minimum d’un tiers des élus du Congrès peut demander à l’État de programmer le troisième et dernier référendum sur l’indépendance prévu par l’accord de Nouméa (1998), qui organise la décolonisation progressive de l’île.       

Pour en discuter, le Premier ministre, que la crise sanitaire empêche de se déplacer, a invité à Paris plusieurs personnalités politiques de Nouvelle-Calédonie : Roch Wamytan, président du Congrès, Sonia Backès, présidente de l’Assemblée de la Province Sud, Thierry Santa, président du gouvernement, Victor Tutugoro, vice-président de l’Assemblée de la Province Nord, le sénateur Pierre Frogier, Jacques Lalié, président de l’Assemblée de la Province des îles Loyauté, les députés Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, ainsi que Daniel Goa, président de l’Union calédonienne.

« Ce sera le moment de parler de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Cela passera aussi par une séquence avec le président de la République qui rencontrera les délégations calédoniennes (…) Des questions inédites sont devant nous », a précisé le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu dans une interview au Monde.

« Nous souhaitons pendant cette semaine de travail tirer un bilan des deux premières consultations », a indiqué le ministre, qui estime qu’il faut maintenant « envisager les conséquences du oui et du non, ce que jusqu’à présent, tout le monde s’était bien gardé de faire », estime-t-il.

Les deux précédents référendums, les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020, ont été remportés par les partisans du maintien dans la France avec 56,7% des voix puis seulement 53,3% des voix.

« Le Congrès calédonien doit déjà demander ce troisième référendum et, si c’est le cas, le gouvernement fixera la date en fonction d’un calendrier qui est déjà serré », a indiqué M. Lecornu.

« Deux choses sont certaines : d’une part, il ne doit pas y avoir de recouvrement entre les campagnes officielles référendaires et présidentielle ». D’autre part, le travail sur les conséquences du oui et du non à la consultation doit être achevé avant, car « les Calédoniennes et les Calédoniens ont le droit de savoir pour quoi ils votent ! », selon M. Lecornu.

« On fera cette demande comme prévu, cette question a été tranchée au sein du FLNKS, nous n’avons pas changé d’avis », avait déclaré fin mars à l’AFP Pierre-Chanel Tutugoro, en allusion à la décision prise lors d’une convention de la coalition indépendantiste mi-octobre de solliciter ce troisième référendum, le 21 avril 2021.

L’État aura alors 18 mois pour l’organiser, soit au plus tard en octobre 2022.

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