« La Nouvelle-Calédonie ne peut se permettre un report du référendum en 2022, il doit se tenir à la date prévue car la démocratie est plus forte que la pandémie », ont déclaré à la presse les responsables de NC Eco, qui rassemble les principales organisations patronales et artisanales, ainsi que les chambres consulaires.
Ils s’exprimaient après que les indépendantistes du FLNKS ont annoncé la semaine dernière leur choix de ne pas participer à ce troisième scrutin référendaire en raison de l’épidémie de Covid-19, qui frappe l’archipel et empêche selon eux « une campagne équitable ».
Alors que l’économie souffre de « cette longue période d’incertitude institutionnelle », NC Eco a souligné qu’entre 2016 et 2020 « l’emploi salarié avait baissé de 10%, de 40% dans le BTP et que chaque année 2 000 personnes quittent le territoire ».
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Les différentes mesures de confinement, en vigueur depuis le début de l’épidémie le 6 septembre, ont encore fragilisé les entreprises, déjà impactées par deux précédents confinements lors de soupçons d’introduction du virus dans l’archipel.
Restée longtemps exempte de Covid, la Nouvelle-Calédonie subit une violente première vague qui a fait jusqu’ici 261 morts.
Pointant l’absence de réformes, NC Eco a diffusé un manifeste fondé sur « 8 piliers » tels que l’accès à l’éducation, le droit à la santé ou le respect des cultures et a adressé un courrier aux partis politiques pour « obtenir des réponses sur les conséquences du oui et du non » à l’indépendance sur l’économie.
« On a besoin de visibilité, de pouvoir se projeter alors que la Nouvelle-Calédonie est mourante. Il faut arrêter d’éviter le débat sur les questions économiques fondamentales », a déclaré Mimsy Daly, présidente du Medef de Nouvelle-Calédonie.
Récemment en visite à Nouméa, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, avait répété que « seule une épidémie hors de contrôle » pourrrait entraîner un report du dernier référendum de l’accord de Nouméa (1998). Une décision devrait être annoncée d’ici le 10 novembre.
Les 4 novembre 2018 et le 4 octobre 2020, les Calédoniens avaient rejeté l’indépendance à 56,7% puis 53,3%.