S’exprimant lors d’un festival indigène en Terre d’Arnhem, où vit une population majoritairement aborigène, le leader de centre-gauche a proposé un projet de question référendaire au public australien : « Êtes-vous en faveur d’une modification de la Constitution pour établir une voix aux aborigènes et Indigènes du détroit de Torrès ? »
La Constitution australienne ne reconnaît pas officiellement les peuples indigènes du pays. La proposition de M. Albanese d’y inscrire « une voix », c’est-à-dire un organe consultatif chargé de conseiller le gouvernement sur les décisions ayant un impact sur ces groupes marginalisés, nécessite un référendum national.
Albanese -élu en mai- avait promis qu’un vote référendaire serait organisé avant la fin de son mandat en 2025. Il s’est également engagé samedi en faveur de la « déclaration d’Uluru venant du cœur », qui réclame une amélioration des droits et une reconnaissance constitutionnelle des populations indigènes du pays. Pour Anthony Albanese, la déclaration d’Uluru vise à « consulter les peuples aborigènes et insulaires du détroit de Torrès sur les décisions qui les concernent, rien de plus, rien de moins ». « C’est de la simple courtoisie. C’est de la décence commune », a-t-il ajouté. « Elle reconnaît les siècles d’échec, (…) l’échec à poser la question humaine la plus élémentaire : comment me sentirais-je si cela m’arrivait ? ».
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L’Australie peine depuis longtemps à combler le fossé qui se creuse entre les membres de sa population indigène et le reste de la population en termes de santé et de bien-être. Ces minorités sont par ailleurs en proie à des taux d’incarcération qui ne cessent d’augmenter, et ont une espérance de vie inférieure d’environ huit ans à la moyenne nationale.