Australie : des milliers de tortues marines en migration filmées par un drone

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Des scientifiques australiens ont découvert, grâce à l'utilisation de drones, qu'ils avaient sous-estimé le nombre de tortues marines vivant dans le plus grand site de nidification du monde.

Publié le 10/06/2020 à 9:41 - Mise à jour le 10/06/2020 à 9:59

Des scientifiques australiens ont découvert, grâce à l'utilisation de drones, qu'ils avaient sous-estimé le nombre de tortues marines vivant dans le plus grand site de nidification du monde.


L’île de Raine, située au large de la pointe nord de l’Australie, abrite environ 60 000 tortues femelles vertes qui, chaque année, viennent y pondre des œufs après avoir parcouru des centaines de kilomètres depuis la Grande Barrière de corail.

Les scientifiques spécialisés dans la protection des espèces menacées ont reconnu avoir eu le plus grand mal à trouver le meilleur moyen de suivre ces tortues lors de la nidification. 

Dans un article publié la semaine dernière dans la revue scientifique PLOS, ils ont expliqué que l’utilisation de drones a montré qu’ils avaient sous-estimé le nombre de tortues marines de plus de 50%.


De superbes images de drones, diffusées mardi par la Fondation de la Grande Barrière de corail, montrent environ 64 000 tortues nageant dans les eaux bleues cristallines de l’océan, en décembre dernier.

Jusqu’alors, les chercheurs comptaient les tortues au moment où elles arrivaient sur les plages afin d’y pondre leurs œufs, soit environ 23 000 en une seule nuit.

(Crédit photo : CHRISTIAN MILLER / Great Barrier Reef Foundation an / AFP)

Afin de mieux les suivre dans l’océan, ils les marquaient alors d’un coup de peinture soluble non toxique.

« Essayer de compter avec précision des milliers de tortues peintes et non peintes depuis un petit bateau par mauvais temps était difficile », a reconnu Andrew Dunstan, l’auteur principal de l’article. « Utiliser un drone est plus facile, plus sûr, beaucoup plus précis, et les données peuvent être immédiatement et définitivement stockées », s’est-il félicité.


Leur travail sur l’île de Raine prévoit notamment la reconstruction des plages sur lesquelles se fait la nidification ainsi l’installation de clôtures destinées pour éviter qu’elles ne meurent.

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