Au lendemain des élections, la Nouvelle-Zélande enregistre un cas de coronavirus

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La Nouvelle-Zélande a fait état dimanche d'un nouveau cas de coronavirus, deux semaines après une déclaration de la Première ministre Jacinda Ardern qui se félicitait que son pays ait "de nouveau vaincu le virus".

Publié le 19/10/2020 à 9:19 - Mise à jour le 19/10/2020 à 9:19

La Nouvelle-Zélande a fait état dimanche d'un nouveau cas de coronavirus, deux semaines après une déclaration de la Première ministre Jacinda Ardern qui se félicitait que son pays ait "de nouveau vaincu le virus".

Le directeur général de la santé, Ashley Bloomfield, a annoncé qu’un employé du port a été testé positif samedi après-midi.

« Comme cette personne a été testée le jour où elle a développé des symptômes, le ministère de la Santé a pu placer à l’isolement les cas contacts », a indiqué M. Bloomfield.

Cette annonce intervient au lendemain de la victoire éclatante du Parti travailliste de Mme Arden lors des élections générales, largement attribuée aux succès du gouvernement dans la lutte contre la pandémie.

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Avant le vote, Mme Ardern dont le parti a remporté 64 sièges des 120 sièges du Parlement- avait surnommé ce scrutin d' »élections du Covid ».

Elle a principalement axé sa campagne sur son bilan très solide dans la lutte contre la pandémie. 

La Nouvelle-Zélande -cinq millions d’habitants- a enregistré 25 décès dus au coronavirus et la stratégie du gouvernement a été saluée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La première vague de coronavirus avait vraisemblablement été complètement endiguée fin mai à la faveur d’un strict confinement national. Et l’archipel a enregistré dans la foulée une remarquable série de 102 jours sans contamination locale.

Mais un nouveau foyer épidémique a été découvert en août dans la plus grande ville du pays, ce qui a poussé les autorités à ordonner un nouveau confinement à Auckland, un million et demi d’habitant, qui a duré trois semaines, jusque début septembre.

Triomphalement réélue, Ardern s’engage à mettre en œuvre des réformes

La Première ministre néo-zélandaise s’est engagée dimanche à faire les réformes qu’une série de crises l’a empêchée de mener lors de son premier mandat.

Le Parti travailliste de Mme Ardern a obtenu samedi 49,1 des suffrages, ce qui va lui permettre d’avoir la majorité absolue au Parlement et de gouverner sans coalition.

Après avoir fait l’objet de critiques pour ne pas avoir tenu ses promesses lors de son premier mandat, notamment en matière de protection de l’environnement et sociale, Mme Ardern a déclaré être désormais en position d’effectuer des réformes.

La charismatique Première ministre a affirmé que sa victoire éclatante, la plus importante du Parti travailliste depuis 1946, signifie que d’avantage d’électeurs soutiennent son parti et son programme réformiste.

« Je pense qu’ils approuvent le travail que nous avons accompli et le projet que nous avons pour aller de l’avant, et il y a certains domaines dans lesquels nous voulons progresser », a affirmé Mme Ardern. 

La quadragénaire, devenue un symbole du progressisme de centre-gauche après son élection en 2017, a reconnu que la nécessité d’apaiser les petits partis membres de sa coalition avait « ralenti » sa politique de réformes lors de son premier mandat. 

Au cours de celui-ci, la dirigeante travailliste a également dû gérer la pire attaque terroriste perpétrée dans l’archipel, une éruption volcanique meurtrière, la récession la plus grave depuis plus de 30 ans, et bien sûr, le défi historique de la pandémie.

Samedi soir, lors du discours prononcé à l’issue de sa victoire, elle a fait part de sa volonté de s’attaquer à des problèmes tels que le changement climatique, la pauvreté et l’inégalité.

Sa principale opposante, la cheffe de file du Parti national, Judith Collins, a reconnu que les électeurs avaient donné carte blanche à Mme Ardern pour mettre en oeuvre ces changements. 

Pour Mme Collins, dont le parti a obtenu 26,8 des suffrages, cela signifie également que la Première ministre ne peut plus prétendre que ses échecs politiques sont dus aux membres de sa coalition.

« Le gouvernement a le mandat pour mettre en oeuvre tous ses engagements, donc ils ne peuvent plus reprocher à quelqu’un de ne pas l’avoir fait », a affirmé Mme Collins à la presse.

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