Attaque contre des militaires à Levallois, le principal suspect arrêté dans le Pas-de-Calais

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Publié le 08/08/2017 à 4:15 - Mise à jour le 08/08/2017 à 4:15

Après plusieurs heures de cavale, l’homme a été arrêté sur l’A16 au niveau de Leulinghen-Bernes (Pas-de-Calais) lors d’une interpellation « musclée »: il a été blessé par des tirs de policiers alors qu’il tentait de fuir. Un policier « a été blessé par balle à la jambe lors de l’intervention », selon une source policière.
 
Trois cents policiers traquaient depuis le début de matinée le véhicule qui a pris la fuite après avoir percuté un groupe de soldats de l’opération Sentinelle, quatre jours après l’intrusion d’un homme armé qui voulait attaquer des militaires à la tour Eiffel.
 
Sur fond de forte menace terroriste en France, le gouvernement a dénoncé un « acte délibéré », et le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.
 
Les enquêteurs ont confirmé que le véhicule de location intercepté dans le Pas-de-Calais avait percuté les militaires à Levallois-Perret.
 
L’homme interpellé, né en 1980, est le suspect « principal, à ce stade », a souligné le Premier ministre Edouard Philippe.
 
« Des perquisitions sont en cours », a indiqué une source judiciaire, sans plus de précision.
 
« Tous les moyens sont mis en oeuvre pour neutraliser » le ou les auteurs de l’attaque, avait souligné après le Conseil des ministres le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
 
La ministre des Armées, Florence Parly, a condamné un « acte lâche qui n’entame en rien la détermination des militaires à œuvrer pour la sécurité des Français », et rendu visite avec le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à trois des blessés à l’hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne).
 
Les militaires visés font partie du 35e régiment d’infanterie de Belfort.
 
L’état de santé des militaires blessés « n’inspire plus d’inquiétude », selon le chef du gouvernement.
 
La ville cossue de Levallois-Perret abrite notamment la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’attaque s’y est déroulée peu avant 08H00 en plein centre-ville, dans une rue piétonne et devant un immeuble HLM de 12 étages où les militaires de Sentinelle disposent d’un local au rez-de-chaussée.
 
« Une voiture qui était dans le quartier est arrivée » vers le groupe de soldats, « elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter », a expliqué M. Collomb.
 
« J’ai entendu un énorme bruit », a raconté à l’AFP Thierry Chappé, un résident de l’immeuble, qui a vu depuis son balcon « deux militaires à terre, semblant inanimés », entourés d’une dizaine d’autres soldats.
 
Sur le lieu de l’arrestation, dans le Pas-de-Calais, des dizaines de policiers cagoulés étaient mobilisés, avec des camions de pompiers et ambulances, a constaté un journaliste de l’AFP. L’A16 était a été fermée dans les deux sens.
 
Un hélicoptère du Samu s’est posé avant d’emporter, vraisemblablement, un blessé.
 
« J’ai vu des voitures me doubler rapidement, avec les gyrophares. Je me suis arrêté. Les gendarmes sont sortis, ils ont couru derrière leur véhicule et commencé à tirer. Ca a pétaradé un petit peu à droite et à gauche », a raconté à l’AFP un routier témoin de l’interpellation.
 
« J’ai vu une personne sortir du véhicule (…). Après les coups de feu, j’ai vu la personne tomber et après je me suis mis à couvert », a-t-il ajouté.
 
Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d’attentats jihadistes qui a fait au total 239 morts. Les derniers ont tout particulièrement visé les forces de l’ordre, sur des sites emblématiques.
 

AFP

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