Arrestation de quatre islamistes présumés, dont un soupçonné de préparer des « actions violentes »

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Publié le 15/03/2016 à 8:54 - Mise à jour le 15/03/2016 à 8:54

Bernard Cazeneuve, qui s’exprimait devant des journalistes au Sénat, a toutefois appelé à « être extrêmement prudent quant aux informations qui sont véhiculées sur l’imminence d’une action violente », indiquant que « des vérifications sont en cours ».
 
Il s’agit de trois hommes et d’une femme, tous fichés « S » pour radicalisation, interpellés mercredi matin dans deux arrondissements parisiens et en Seine-Saint-Denis puis placés en garde à vue, d’après des sources policières et judiciaire, confirmant une information de TF1.
 
Ils ont été arrêtés à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 17 février et confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DSGI), a précisé la source judiciaire.
« Nous avons eu, concernant un individu qui avait été incarcéré, des informations selon lesquelles il pourrait se livrer à des actions violentes en France. Cet individu aurait pu être en relation avec des individus en Syrie appartenant à l’Etat islamique », l’organisation jihadiste qui a revendiqué les attentats parisiens du 13 novembre, a expliqué Bernard Cazeneuve.
 
Cet homme est connu. Il a été condamné en mars 2014 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour avoir voulu se rendre en Syrie, avec deux autres personnes, pour faire le jihad, d’après une source proche du dossier. 
Libéré de prison en octobre dernier, il avait été assigné à résidence dans le cadre de l’état d’urgence instauré après les attentats de novembre.
Sa compagne et deux autres personnes ont également été interpellés.
 
Lors des perquisitions, aucune arme n’a été retrouvée. En revanche, « une cartouche de kalachnikov non percutée, du matériel informatique et des supports numériques ont été saisis et doivent être analysés », selon la source judiciaire. 
« On ne peut parler à ce stade de projet imminent d’attentat », a insisté une des sources policières, il n’y a pas « d’éléments matériels » en ce sens, a précisé une autre.
 
Les quatre gardés à vue sont entendus au siège de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). 
Leur garde à vue peut se prolonger jusqu’à 96 heures.

AFP

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