Agression à l’arme blanche à Paris : un Tahitien parmi les blessés

Publié le

Publié le 09/09/2018 à 11:14 - Mise à jour le 09/09/2018 à 11:14

Tuhiti sortait d’une soirée cinéma avec sa compagne. Le couple décide de s’asseoir sur les bords du canal. 
C’est là qu’il voit l’agresseur s’approcher avec une barre de fer à la main et donner un coup à une dame assise près du couple.  

Tuhiti tente de désarmer l’agresseur qui jette la barre de fer et sort un couteau. « C’est à ce moment-là que j’ai été blessé », a raconté le jeune homme à RTL « Il a vu un homme passer le long de la rue. Il lui a donné un coup de couteau dans le dos ».
 

 

> L’agresseur, maîtrisé par les témoins

L’agresseur, a priori de nationalité afghane, a finalement été maîtrisé après avoir blessé d’autres personnes. 
« Je vois le mec avec un couteau qui essaye d’agresser des gens. Premier réflexe : je cours derrière lui, mes copains m’ont suivi. On commence à le « fusiller » avec des boules, des boules de pétanque », a raconté à l’AFP Hamani Bouadjema.
Un de ses amis a ramassé une planche par terre avec laquelle il l’a frappé « sur la main dans laquelle il avait le couteau ». Puis le groupe « a sauté sur lui, on l’a mis au sol », a-t-il détaillé.

Selon lui, l’homme avait « l’air drogué » : « Il avait l’air sous l’effet de quelque chose. En tous cas, il n’était pas normal, il avait le regard vide (…) Rien (n’)est sorti de sa bouche ! Même quand on le tapait il n’a même pas fait « Aïe » ! »
Les témoins l’ont effectivement décrit comme « déambulant le regard hagard », rapporte une source proche de l’enquête.

> Le « courage » des citoyens

Lundi soir en métropole, l’agresseur était encore en garde à vue. Parmi les blessés graves, trois étaient encore hospitalisés lundi soir, dont un dans un état critique, selon une  source proche du dossier.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a salué dans un communiqué « la grande réactivité et le courage dont ont fait preuve plusieurs citoyens ».

Les faits de dimanche soir rappellent d’autres attaques à l’arme blanche commises ces derniers mois en France, la piste terroriste ayant été écartée dans la plupart des cas.

Le 23 août à Trappes, dans la banlieue de Paris, un homme armé d’un couteau a tué sa mère et sa sœur et blessé grièvement une troisième personne. Les autorités ont conclu qu’il s’agissait de l’acte d’un « déséquilibré » sans motivation terroriste, malgré une double revendication du groupe jihadiste État islamique (EI).

Le 13 août, un demandeur d’asile afghan fortement alcoolisé avait blessé quatre personnes, dont une grièvement avec un couteau, dans le centre-ville de Périgueux. La piste terroriste a été « très rapidement » écartée par les enquêteurs.

Rédaction web avec AFP

Dernières news