Il n’y avait pas foule à l’aéroport de Tahiti, Faaa samedi soir pour les premiers vols depuis la réouverture des frontières. Un au départ de Faaa avec une cinquantaine de passagers vers Los Angeles. Un autre en provenance de Paris. Mais contrairement aux États-Unis, la France toujours sous le coup d’une forte circulation de la Covid, reste soumise aux motifs impérieux: « le parcours est compliqué, il commence déjà par cette inscription sur le site » indique le représentant du Haut-commissariat Frédéric Sautron. Il faut « fournir les raisons de sa venue qu’on puisse juger de l’impétuosité de cette raison. Le déplacement doit être rendu absolument nécessaire. Ce n’est pas un déplacement d’agrément, ce n’est pas du tourisme affinitaire. Pour les vols qui arrivent de métropole, ce sont des déplacements rendus obligatoires par les circonstances donc tout ça se justifie. »
Peu de résidents de Polynésie figurent parmi les passagers, on y retrouve tout de même quelques étudiants: « c’est très compliqué de rentrer parce qu’il y a dix démarches avant de rentrer. Je suis rentré pour faire mon stage ici, c’est mon motif impérieux. (…) ça fait du bien, ici tout est plus libre. Il y a la plage, la mer et il y a la famille surtout »
Pour certains passagers, « c’était très très compliqué. Les formalités, c’est pire que les douze travaux d’Astérix ». Tandis que pour d’autres « ce n’était pas compliqué, c’est très règlementé et ça se passe très très bien. » Une passagère a même trouvé que « c’était impeccable. Ils sont hyper efficaces, c’est lent, mais c’est bien. » La lenteur du circuit n’a pas eu l’air de déranger beaucoup les voyageurs content d’arriver enfin à bon port « ça va, ça a été plutôt pas mal, mais bon, il y a tout un circuit. On a fouillé mon nez plusieurs fois, c’est assez désagréable mais bon, c’est pour la bonne cause. »
– PUBLICITE –
Si les passagers arrivent au compte goutte l’aéroport de Tahiti reprend vie et le nouveau dispositif sanitaire renforcé pour prévenir toute entrée de nouveaux cas positif et notamment de cas de variant a été testé: « on aura mis une heure et demie pour le traitement global des passagers c’est à dire à leur arrivée, leur test à J-0, le passage à l’immigration, la récupération des bagages, la récupération de l’attestation de test et la sortie » précise le directeur d’aéroport de Tahiti Jean-Michel Ratron. Mais il y avait ce soir là moins d’une centaine de passager, les délais risquent de se rallonger lorsque les avions seront pleins.
Tous les passagers sont testés sans exception et dirigés vers leur lieu de quarantaine quand nécessaire: « on a également plusieurs sites pour les personnes qui font leur quarantaine, pour ceux qui sont identifiés en quarantaine. Et les personnes qui sont vaccinés sont aujourd’hui exceptés de quarantaine » explique Maratai Tehiotaata, le coordinateur des moyens du pays.
Ce lundi matin est attendu le premier vol en provenance des États-Unis avec les premiers touristes américains entrant au fenua depuis début février.