Avec une économie fortement dépendante des importations, la Polynésie souffre depuis plus d’un an des conséquences de la crise sanitaire. Et avec la nette diminution des vols à destination du fenua, les choses se compliquent encore un peu plus pour de nombreux commerçants.
C’est le cas de Nathalie, qui gère un kiosque de presse. Cette réduction du fret représente aujourd’hui une perte estimée à environ 60% de ses ventes. Non seulement elle reçoit moins de revues expédiées par avion, mais en plus, le prix des revues arrivées par bateau a augmenté.
Autre commerce impacté, celui des pièces détachées. Loïc, gérant d’une boutique de vélo électrique, a pris les devants en utilisant une grande partie de sa trésorerie pour constituer des stocks de vélos et de pièces détachées. Il espère ainsi pouvoir garantir le service après-vente auprès de ses clients.
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Les produits frais sont aussi concernés par la diminution des rotations. Patrice, fleuriste, a également dû adapter ses créations en fonction des arrivages. Dépendant à 80% des fleurs importées, il estime qu’il est plus que jamais temps de redynamiser de la filière horticole sur le territoire. Notamment dans l’archipel des Australes, zone propice à la culture des fleurs.
Tous ces professionnels veulent encore y croire. Mais si cette baisse des acheminements par fret aérien persistait, elle pourrait les contraindre… à mettre la clé sous la porte.