Comme un concours de beauté professionnel, les 8 candidates à l’élection de miss Pomare IV ont rivalisé d’élégance, samedi soir, salle Ateivi, à Papeete. Ce qui était au départ une levée de fonds destinée à financer le voyage linguistique en Nouvelle-Zélande de deux classes de seconde, s’est transformé en un véritable événement à l’échelle de l’établissement.
« Cette idée a germé dans la tête de deux de mes élèves qui depuis le mois d’août travaillent sur le projet. C’est vraiment leur idée », explique Carole Bottreau, enseignante au sein de l’établissement.
Dix ans après la dernière édition de l’élection, 8 jeunes filles, de classes de troisième à la terminale, ont prétendu au titre d’ambassadrice du collège/lycée. Un saut dans l’inconnu pour la plupart des candidates.
– PUBLICITE –
« J’ai toujours été garçon manqué, donc c’est quelque chose de nouveau pour moi », confie l’une d’elles, Manoa, « tu as mal aux pieds, tu as mal partout. Mais c’est quelque chose à vivre. Je me sens beaucoup plus fille ».
« J’ai pu me faire beaucoup d’amis. Je me suis rapprochée de plusieurs candidates, car on n’a pas toutes le même âge », ajoute une autre prétendante, Fatuheihau, qui envisage de se présenter à l’avenir à Miss Tahiti.

Avec 5 passages dans des tenues plus créatives les unes que les autres, le spectacle a mobilisé de nombreuses compétences, favorisant la cohésion. Aux commandes de la soirée, un duo de présentateurs prof/élève. Pour les familles, c’est aussi l’occasion d’avoir un autre rapport avec les équipes pédagogiques.
« En tant que parent d’élève, j’ai un autre regard, car j’ai été enseignant auparavant. Ils veulent pérenniser l’élection. Ce sera l’occasion de retrouver des amis, des parents », sourit Martial.
« Ma nièce se présente et je suis venue aider ma sœur car elle n’est pas très habituée au maquillage, aux détails. Je suis également enseignante et cela change complètement les rapports que l’on a avec nos élèves. Souvent, ils nous voient comme une figure d’autorité et là, ils se rendent compte que l’on peut être maman, une personne différente, plus humaine et moins dans l’autorité », constate Poema.
Cette expérience est aussi un plus en vue des examens à venir. « C’est un objectif pédagogique, la confiance en soi, savoir parler en public. On a eu la chance d’avoir deux séances de coaching pour l’oral (…) C’est tout bénef’ », se félicite Carole Bottreau
Et puisqu’il fallait bien une gagnante à l’issue de la soirée, c’est Anavai Fily qui a remporté la précieuse couronne.