Si la vie économique a progressivement repris avec la levée du confinement, c’est « quasiment en circuit fermé », souligne l’IEOM, car «certaines activités, telles que le tourisme et les transports », tournent encore au ralenti à fin juin ».
En mai et juin, « les consommateurs ont accru leurs dépenses, mais modérément ». Et à la fin du mois de juin, la situation financière des ménages et des entreprises restait marquée par ces circonstances particulières.
« L’analyse des données transmises mensuellement par les établissements de crédit (…) montre : une certaine normalisation pour les ménages, avec un surplus d’épargne bancaire de 1,1 milliard de F CFP et une reprise de leur encours de crédit (+1,2 milliard de F CFP) » mais aussi « un gonflement conjoint des dépôts des entreprises (+9,6 milliards de F CFP) et de leur endettement (+10,1 milliards de F CFP) qui correspond au déblocage progressif des prêts garantis par l’État », constate l’IEOM .
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« Le rebond de la consommation et de l’octroi de crédits se traduit », en outre, « par une légère baisse de l’épargne financière des ménages en juin, après trois mois d’accumulation (+12,9 milliards de F CFP entre mars et mai 2020). Toutefois, sur les six premiers mois de l’année, le surplus d’épargne atteint 15,9 milliards de F CFP (+7,6 milliards de F CFP au premier semestre 2019) », indique encore la note.
Pour ce qui est des entreprises : « La hausse des encours de crédits bancaires s’accélère significativement, +7,3 milliards de F CFP en mai, puis +10,1 en juin, bien au-delà des flux constatés sur les trois dernières années (+0,5 milliard de F CFP), dynamisée par la montée en puissance des PGE -Les prêts garantis par l’Etat ». « À fin juin, 550 ont été accordés depuis leur mise en place, pour un montant total de 26,6 milliards de F CFP », souligne l’Institut.
Mais « l’absence de visibilité des entreprises se répercute sur la production de crédits à l’équipement (…) L’endettement des entreprises tient donc principalement au besoin de couverture de leurs charges d’exploitation », conclut l’IEOM.