Ce chiffre très impressionnant, qui ne prend pas en compte les écoutes en streaming selon Warner, est un record dans la discographie du « taulier » et pour l’histoire récente de l’industrie musicale française. En 1999, son album « Sang pour sang » s’était écoulé à 250 000 exemplaires lors de son premier jour de vente, avant de devenir son plus gros succès au fil des ans avec plus de deux millions de disques vendus.
Au terme d’une opération marketing bien rodée, l’album est sorti à 00H01 vendredi dans certains magasins français en plus d’être en ligne sur les plateformes de streaming. Au cœur de la nuit, ils étaient environ 200 fans pressés de l’acheter, pour certains en plusieurs exemplaires et dans les trois éditions disponibles (cd simple, cd collector à tirage limité avec livret, et vinyle) dans la Fnac des Champs-Elysées à Paris.
> Il n’a jamais chanté comme ça »
« J’aimais Johnny. Par respect je voulais être là. J’étais sur les Champs en décembre, c’était important de revenir là. À l’époque j’avais passé la nuit dehors devant La Madeleine. C’est la première fois ma vie que je faisais ça », a témoigné Edith, 50 ans.
Dans ce disque, le plus attendu de l’année, se côtoient le rock, le blues et le rockabilly dans des morceaux que le chanteur voulait taillés pour les stades. « Ce qui est magnifique c’est sa voix. Il n’a jamais chanté comme ça. C’est bien la preuve que les artistes ne meurent pas. Exister autant après sa mort comme le fait Johnny, c’est considérable », a déclaré Patrick Bruel à l’AFP.
La commercialisation de cet album a été rendue incertaine pendant deux mois par une action en justice des aînés Laura Smet et David Hallyday. Ils réclamaient un droit de regard – finalement refusé par le tribunal de grande instance de Nanterre.
Selon M. Chassagne, les deux aînés de Johnny n’ont « pas fait la demande » à Warner d’écouter le disque avant sa sortie.
> Message de Laeticia
Tous les exemplaires ont ainsi été fabriqués dans une seule usine, en Italie, ce qui est très inhabituel pour une telle quantité, a assuré M. Chassagne à RTL.
« Les palettes de disques étaient entreposées en hauteur pour ne pas que ça puisse être ouvert pas des employés malveillants », a-t-il dit, en précisant que le nom de code de l’album pendant sa phase de fabrication était « JPS Elektra » (pour Jean-Philippe Smet, le véritable nom de l’artiste, et celui d’un label historique, aujourd’hui propriété de Warner).
Preuve de l’enjeu colossal autour de l’album, Laeticia Hallyday, si discrète depuis qu’elle est engagée dans une bataille judiciaire autour du testament américain de Johnny qui déshérite à son profit Laura Smet et David Hallyday, assurera elle-même la promotion au journal télévisé de 20H00 sur TF1 et sur RTL samedi matin.
Et elle n’a pas attendu pour envoyer un premier message en forme de dédicace amoureuse sur ses comptes Instagram et Twitter : « À toi, À nos amours, À tes amours, À la fureur de vivre, À la liberté de penser, À ta musique, Je t’aime pour toujours ».
Un message accompagné d’images du clip de « J’en parlerai au diable », filmées lors d’un « road trip » en moto de la star en 2016 aux États-Unis.
Rédaction web avec AFP