Betzabe Sosa, du Canada au Heiva i Tahiti

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Le 'Ori Tahiti a des adeptes dans le monde entier. Betzabe Sosa, Canadienne d'origine mexicaine, en fait partie. Cette passionnée a participé au Heiva i Tahiti au sein de la troupe O Punaauia. De retour au Canada, elle a raconté son expérience dans une émission télévisée locale. Son portrait :

Publié le 30/08/2019 à 13:10 - Mise à jour le 03/02/2020 à 13:41

Le 'Ori Tahiti a des adeptes dans le monde entier. Betzabe Sosa, Canadienne d'origine mexicaine, en fait partie. Cette passionnée a participé au Heiva i Tahiti au sein de la troupe O Punaauia. De retour au Canada, elle a raconté son expérience dans une émission télévisée locale. Son portrait :

Betzabe a découvert pour la première fois le ori Tahiti lorsqu’elle avait 8 ans, au Mexique, dans une petite école de danse. Plus tard, elle a eu l’occasion de suivre les formations au Mexique de Makau Foster. Passionnée, la jeune femme a participé à plusieurs compétitions seule ou en groupe.

Son amour du ‘ori Tahiti l’a finalement conduite à transmettre aux autres. Betzabe a ouvert une école de danse au Canada : « Quand j’ai fini mes études, j’ai arrêté la danse à cause de mes activités professionnelles. C’est lorsque j’ai déménagé à Montréal que j’ai senti le besoin de partager ma passion pour la danse avec les personnes intéressées et j’ai commencé à donner des cours de hula et de ori tahiti en fondant l’École de danses polynésiennes de Montréal. »

Une première visite en Polynésie

La passion de Betzabe l’a finalement amenée pour la première fois en Polynésie cette année : « J’ai eu la chance de gagner un billet d’avion lors d’une compétition à Montréal (Te Hura te heiva édition 2018). Nous étions un groupe de 5 filles et nous avons remporté les deux premiers prix en catégorie ‘otea et aparima. »

Sa visite au fenua a été plus intense que prévue. Arrivée à Tahiti fin mai, la jeune femme est hébergée chez des amis. Un cousin lui parle alors du groupe de ‘ori Tahiti de la commune de Punaauia qui se préparait alors à participer au Heiva i Tahiti. « On est allé voir une répétition de danse et j’ai eu tout suite des frissons. Tout était magnifique : la musique, la danse, les tableaux et l’ambiance au sein du groupe », nous raconte Betzabe.

La danseuse décide de tenter sa chance : « On a trouvé un moment pour parler au chef de troupe et voir s’il pouvait m’accepter au sein de O Punaauia. Il m’a dit avec franchise : « Notre spectacle est fini depuis avril et la liste a été envoyée. Par contre, j’ai vu le potentiel des étrangers et je sais que si tu veux, tu peux. Avec nous il y a une règle, tu danses, tu chantes. Si tu arrives à tout rattraper, tu pourras intégrer le groupe sans problème. Tu commenceras à partir de la semaine prochaine, tu viendras fabriquer ton costume durant les matins et/ou après-midi et le soir tu feras le filage ». Quelques jours plus tard, j’ai intégré la troupe de façon officielle en danse et en chant. »

Au sein de O Punaauia, Betzabe a trouvé un soutien auquel elle ne s’attendait pas : « Dès mon arrivée dans le groupe, j’ai eu le soutien des costumières, danseuses, danseurs, musiciens et de la chorale. Tout le monde a été respectueux et gentil avec moi. Malgré le fait que j’étais la seule étrangère dans le groupe, je ne me suis jamais sentie seule. Tout le monde voulait donner le meilleur d’eux-mêmes et c’est pour cela qu’ils me guidaient pour que j’y arrive aussi. »

 » Avec O Punaauia,  j’ai vécu l’une des meilleures expériences de ma vie « 

Betzabe Sosa

Le Heiva i Tahiti a été une expérience exceptionnelle pour cette danseuse étrangère : « Grâce au Heiva I Tahiti, j’ai rencontré des gens merveilleux qui m’ont montré les valeurs polynésiennes et qui m’ont accueilli et aidé comme si je faisais partie de la famille O Punaauia depuis longtemps. J’ai été beaucoup touchée par leur générosité, leur passion et leur chaleur humaine. (…) Avec O Punaauia,  j’ai vécu l’une des meilleures expériences de ma vie. J’ai aimé la diversité au sein du groupe et je suis très reconnaissante envers tout le monde pour leur patience et leur ouverture. J’ai beaucoup appris de notre Chef que je respecte beaucoup. Je lui serai toujours reconnaissante de m’avoir accepté au sein du groupe et de m’avoir donné une chance. »

Préparer un Heiva en intégrant un groupe à la dernière minute : un défi qui n’a pas empêcher Betzabe d’assister également à quelques cours de Tamariki Poerani pour « approfondir ses bases » du ‘ori Tahiti.

Pour cette danseuse aguerrie, « le Heiva i Tahiti c’est la meilleure façon de se rapprocher des racines et de la culture polynésienne. Aucune compétition à l’étranger n’offre une expérience si authentique et puissante. J’invite à tous les passionnés de ori tahiti de venir à la source de cette danse car le ‘ori tahiti n’est pas juste une danse, c’est une culture, avec toute sa richesse et son histoire. »

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