Maadi était sous-lieutenant infirmière du Bataillon du Pacifique. Dès l’Appel du l8 Juin 1940 du général de Gaulle, elle est entrée en contact au fenua avec ceux qui désiraient maintenir les possessions françaises du Pacifique dans la guerre. Lors du ralliement de la garnison de Papeete, elle a été de ceux qui ont signé un télégramme adressé au général de Gaulle proposant de constituer une unité qui viendrait se battre au Moyen-Orient : le fameux Bataillon du Pacifique qu’elle a suivi du Levant, en Afrique du Nord, puis en Italie et enfin en France.
En octobre 1945, à la tête d’une délégation, elle a attiré l’attention du chef du gouvernement sur le regroupement des blessés du bataillon et leur souhait de revoir le général de Gaulle avant d’embarquer pour le Pacifique. Une prise d’armes fut organisée dans la cour de la caserne La Tour Maubourg, les survivants du glorieux bataillon défilant une dernière fois devant le général de Gaulle. Revenue à Papeete, Maadi a repris son métier d’infirmière à l’hôpital de Papeete, tout en s’occupant pendant son temps libre des mères et des veuves de ses camarades du Bataillon.
À Papeete, la maison de Maadi était celle de tous les Français libres qui passaient à Tahiti. Elle fut celle du Général et de Mme de Gaulle lors du voyage dans le Pacifique en 1956. Ce voyage avait été organisé d’ailleurs sur la suggestion de Maadi, afin de permettre au chef des Français libres de venir remercier les volontaires les plus lointains de la France Libre.