Foyer Maniniaura : un cocon pour les mamans adolescentes

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Publié le 12/11/2018 à 16:08 - Mise à jour le 12/11/2018 à 16:08

À peine sorties de l’enfance et déjà mamans. Le foyer maternel Maniniaura de Mahina accueille jusqu’à huit jeunes filles et leur bébé. Elles ont entre 13 et 25 ans en moyenne. Sous ce toit, ces jeunes mamans sont encadrées et suivies par des psychologues, des infirmières et des éducatrices.
 
« On les accompagne au quotidien dans les différentes tâches : comment il faut s’occuper d’un enfant, comment changer une couche, préparer le biberon, préparer le petit déjeuner…, raconte Christine Tetuanui, éducatrice au foyer Maniniaura. Quand elles sont tristes, on essaie de les accompagner, de les soutenir. Elles voient régulièrement un psy et elles sont accompagnées chez le médecin. Elles vont toutes à l’école, sans exception, et les bébés sont en garderie. »
 
Ces adolescentes ont toutes une histoire commune. Elles ont vécu pour la plupart des traumatismes : inceste, viol, agression sexuelle. Ces jeunes mamans sont placées par le juge des enfants ou la direction des Affaires sociales. Dans ce foyer, elles apprennent à se reconstruire.
 
« Ici, il y a de la stabilité, reconnaît cette ado de 15 ans, maman depuis deux ans et pensionnaire du centre. Du coup je peux plus me retrouver, moi et mon bébé. Les taties sont là pour m’aider côté école et pour mon enfant. Ce n’est pas simple, mais le plus dur est passé. Je suis en 3e et maintenant je dois juste réussir mon DNB avant d’aller au lycée l’année prochaine. »
 
Le foyer reçoit le soutien financier de l’association Les Marraines par le biais d’expositions-vente. La première aura lieu du 15 au 18 novembre à l’hôtel Manava de Punaauia ; la seconde du 5 au 8 décembre à la mairie de Papeete. Le public est invité à découvrir des créations d’artistes et de bénévoles. Une partie du chiffre d’affaires sera reversé au foyer maternel Maniniaura de Mahina et au foyer Tiai Nui Here de Paea.
 
« C’est une chaîne d’entraide, explique Christine Brovelli, membre de l’association Les Marraines. Il y  a des artisans qui partent, d’autres qui ont envie de rejoindre l’association pour aider, qui ont envie de créer, et qui ont surtout envie qu’une partie de ces ventes servent à des gens qui en ont vraiment besoin. »
 

Rédaction web avec Thomas Chabrol

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