ADT : les salariés inquiets rencontrent René Bidal

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Publié le 18/02/2019 à 16:01 - Mise à jour le 18/02/2019 à 16:01

La rencontre organisée ce mardi matin était sollicitée par les salariés pour exprimer leur inquiétude après l’annonce la semaine dernière par la ministre des Outre-mer du transfert des aérodromes de Raiatea, Rangiroa et Bora Bora au territoire. 

À l’issue de plus d’une heure de réunion, les représentants du personnel n’ont pas souhaité s’exprimer devant les médias. Le directeur d’ADT, Eric Dumas, lui, nous a confié : « cette annonce a suscité beaucoup d’émoi au sein de ses aéroports » et d’ajouter : « la crainte du personnel c’est surtout de savoir quel va être son employeur dans les prochaines années ». Une question qui reste pour l’heure sans réponse.

> Que deviennent les aéroports de Rangiroa, Raiatea et Bora Bora ?

Ces trois aéroports, qui cumulent 31 salariés, seront donc bientôt propriété du Pays. Reste à savoir si ce dernier optera pour une gestion en régie ou une gestion confiée à un concessionnaire. La réponse est entre les mains du gouvernement. En tous les cas, si un appel d’offres pour une concession était lancé par le Pays, il y a fort à parier qu’ADT se porterait candidat.

« C’est le conseil d’administration qui peut se prononcer sur une telle décision, mais il n’y a aucune raison pour qu’on ne postule pas à notre propre succession » a déclaré le directeur d’ADT, qui confie également être en relation avec le Pays pour préparer au mieux la transition.

> Et pour Tahiti Faa’a ?

La gestion de l’aéroport de Tahiti Faa’a, elle aussi, est en suspens. L’appel public à la concurrence publié le 6 février 2018 pour la réalisation, le développement, le renouvellement, l’entretien, l’exploitation (…) des bâtiments, matériels, réseaux et services des quatre aéroports est désormais caduc. L’État va donc devoir lancer un nouvel appel à candidatures, cette fois-ci uniquement pour la concession de l’aéroport de Tahiti Faa’a. Un appel qui devrait être rendu public très prochainement, selon Eric Dumas : « Le Haut -commissaire nous indiquait que d’ici la fin de l’année 2019 il espère être en mesure d’avoir le nouveau concessionnaire ».

Pour ce qui est des salariés, leurs avantages devraient être protégés. « C’est un des engagements du Haut-commissaire que le volet social soit bien pris en compte dans le cahier des charges de la concession, pour que les salariés puissent avoir un minimum de garantie sur le maintien de leur statut et de leur rémunération » a indiqué Eric Dumas.

En attendant, ADT reste gestionnaire de l’aéroport international et de ses 170 salariés. Le précédent contrat de concession ayant été résilié par l’État avec un effet différé à la prise d’effet de la nouvelle concession, ADT a ainsi la garantie d’être opérateur aéroportuaire jusqu’à la nomination du nouveau concessionnaire.
 

Tamara Sentis

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