240 nouveaux bus à Tahiti d’ici 2020

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Publié le 16/10/2018 à 15:54 - Mise à jour le 16/10/2018 à 15:54

Le président Edouard Fritch et le responsable de la société « Réseau de transport en commun de Tahiti » (SAS RTCT), Willy Chung Sao, ont signé ce mercredi 17 octobre, à la présidence, la convention cadre relative à la délégation de service public du transport en commun régulier et scolaire sur l’île de Tahiti. C’est la seule entreprise à avoir répondu à l’appel à concurrence du Pays publié le 13 mars dernier. Le fenua entend ainsi rattraper son retard dans le transport en commun et convertir une nouvelle clientèle à ce mode de transport.

Le patron de RTCT aura donc la charge de transporter les habitants de Tahiti à partir du 1er janvier 2019 jusqu’en décembre 2033, par un arrêté du Conseil des ministres du 5 octobre dernier. « Cela a été très compliqué et cela a mis du temps, car il fallait étudier toutes les possibilités et examiner de nombreux détails. Et à cela s’est ajouté les problèmes financiers puisque c’est une délégation de service public »  a déclaré Edouard Fritch.

> « La population attend de voyager dans de meilleures conditions »

Au total, 114 véhicules actuellement en état de marche, doivent être remplacés. Le nouveau réseau de transport sera composé de 21 lignes régulières et de 173 lignes scolaires bien identifiées. Les mois à venir seront consacrés à la commande par le délégataire et l’acheminement de nouveaux bus qui seront mis en circulation sur le futur réseau pour remplacer progressivement les véhicules actuels, jusqu’à leur renouvellement total en 2021.

Willy Chung Sao s’engage à investir 5 milliards dans l’achat de 240 bus à moteur thermique et 20 bus électriques, sur une durée de deux ans. À partir de 2020, 112 de ces véhicules seront consacrés au transport régulier et 128 au transport scolaire. « La population attend de voyager dans de meilleures conditions. Les bus actuels sont vieillissants, ce qui va obliger le délégataire à beaucoup investir. Les usagers attendent également une efficience des services, une ponctualité et une vraie visibilité sur le schéma de desserte. (…) Je crois que le délégataire en est bien conscient » a ajouté Edouard Fritch.

Le contrat prévoit aussi que l’entreprise RTCT reprenne le personnel de Maeva Transports, RTU, TTCO et NTCE. Selon Willy Chung Sao,  il y aura 240 chauffeurs. Au fur et à mesure des livraisons de bus, la SAS RTCT compte créer au minimum 40 autres emplois à l’horizon 2025.

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Quant à la tarification, une formule d’abonnement à un tarif peu élevé est prévue pour rendre le réseau plus attractif, notamment par le moyen de certaines réductions à caractère social décidées par le Pays.

La SAS RTCT prévoit également de s’équiper de moyens les plus modernes pour assurer la lisibilité, la ponctualité et la fiabilité du réseau :
–           l‘information voyageurs sera homogène, reconnaissable, ergonomique, facile à comprendre avec en particulier des versions en tahitien ;
–           les véhicules seront équipés de GPS pour avoir une connaissance des kilométrages parcourus, pour suivre leur localisation. La géolocalisation permettra, également, d’informer en temps réel l’usager en attente à l’arrêt de bus, sur son smartphone, de l’arrivée du prochain bus, et sur les temps d’attente.
–           le système de billets proposé sera facile d’utilisation pour le voyageur en particulier en situation de correspondance.
–           l’offre sera attractive en termes de qualité de service (fréquences, amplitude, temps de parcours, confort des véhicules et lieux d’attente) ;
–           les niveaux de service seront renforcés afin de tenir compte des besoins en heures de pointe et en heures creuses. Avec, selon le type de ligne, élargissement de l’amplitude journalière et des périodes de circulation.

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Reste qu’aujourd’hui, faute de foncier, il est difficile de concevoir un réseau routier digne de ce nom autour de l’île. Alors pour éviter les embouteillages, une solution est en cours de réflexion. « Il faudrait mettre en place une voie dédiée pour les transports en commun aux heures de pointe » annonce Willy Chung Sao. La participation financière du pays dépendra des résultats du 1er semestre obtenus par le délégataire. Edouard Fritch estime qu’il s’élèvera entre 500 millions et 1 milliard de Fcfp.
 

Rédaction web avec Esther Parau Cordette

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