Une enseignante frappée par un élève à Taravao

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Publié le 13/12/2018 à 10:27 - Mise à jour le 07/06/2019 à 16:38

L’élève était en « mesure conservatoire d’exclusion » depuis son geste. Selon les syndicats, la ministre de l’Education peut confirmer, alléger ou aggraver cette sanction.

Lundi 3 décembre, une professeur certifiée de Physique-chimie avait été blessée à la bouche. Elle avait obtenu un premier arrêt de travail, qui a été prolongé. « Elle a été touchée émotionnellement et psychologiquement, elle craint de reprendre le travail » a déclaré le secrétaire général du SE-UNSA, Temarama Varney. « On avait demandé l’exclusion définitive, on attendait beaucoup de ce conseil de discipline ; de toute façon, l’élève serait rescolarisé ailleurs. C’est une vraie agression » ajoute le syndicaliste.

Appuyée par son syndicat, l’enseignante a porté plainte.

« Quinze jours d’exclusion, c’est trop peu, ce n’est pas un incident de parcours. Ni les syndicats, ni les profs du lycée ne trouvent ça normal, c’est comme si ce n’était pas grave » a réagi le secrétaire général d’un autre syndicat de l’éducation, Maheanu’u Routhier.

« La violence reste marginale dans les établissements scolaires, un tel événement est d’autant plus choquant » a souligné Temarama Varney.

« Rien ne peut justifier qu’un élève agresse un professeur quelle que soit la raison. C’est pour cela que le chef d’établissement a réagi très vite en convoquant un conseil de discipline avec mesure conservatoire. L’élève n’est pas revenu dans l’établissement le temps de la procédure», explique de son côté Thierry Delmas, le directeur général de la DGEE.

Et celui-ci d’ajouter : « la décision finale -de l’exclusion de l’élève NDLR- sera prise par la ministre. Cela dépendra des procès-verbaux et des débats que nous allons instruire d’ici 10 jours ».

Par ailleurs, à l’initiative de Chantal Galenon, l’Assemblée va se pencher sur un projet de loi pour limiter les portables dans les établissements scolaires.
 

Mike Leyral

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