Un prédateur sexuel écope de cinq ans de prison

Publié le

Publié le 16/04/2018 à 14:48 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

A la barre, l’homme de 31 ans cherche ses mots et bredouille quelques phrases presque inaudibles. Le père de famille comparait devant le tribunal correctionnel pour des faits de viol et d’agressions sexuelles sur le frère et la sœur de son épouse.

Tout commence en 2005. L’individu viole le frère de sa femme, alors âgé de 11 ans, à Paea, dans la maison familiale. Quatre ans plus tard, il fait des avances à la demi-sœur de sa compagne. En 2012, il agresse sexuellement sa belle-sœur mineure pendant son sommeil.

Cette dernière raconte les faits à sa mère qui décide de ne pas ébruiter l’affaire, de peur de briser le couple de sa fille.

Ce n’est qu’en 2015 que le père de famille, et beau-père de l’agresseur, agit. Le patriarche convoque ses enfants. Pendant cette réunion de famille particulière, le mis en cause reconnait le viol et les agressions sexuelles. Le père des victimes et les victimes elles-mêmes, portent plainte.

Dans la salle d’audience, ce mardi, le prédateur sexuel adresse un timide pardon à ses victimes sans tourner la tête. Pour le procureur de la République, l’agresseur fait preuve d’un sérieux manque d’empathie.

L’auteur du viol et des agressions sexuelles a été condamné à cinq de prison, dont trois avec sursis et d’une mise à l’épreuve. Il devra être suivi sur le plan psychologique et est inscrit dans le fichier des délinquants sexuels. Il devra dédommager les victimes à hauteur de 800 000 et 500 000 francs au titre de leur préjudice moral. 

Rédaction web avec Sam Teinaore 

« Les conséquences psychologiques sont bien là »

Maitre Nougaro est le conseil des victimes. Elle revient sur leur difficile reconstruction.

« Il n’y avait pas un syndrome post-traumatique très élevé dans la mesure où les faits étaient très anciens et que les victimes avaient fait part d’une forme de résilience, de travail sur elle-même. Mais le choc psychologique, les conséquences psychologiques sont bien là puisqu’il a fallu des années pour qu’elles puissent arriver à surmonter ce qu’il s’est passé. Il y a toujours ce passé. Il y a ce processus judiciaire qui aide à la réparation. Difficulté de la reconstruction sur ces jeunes adultes qui ont du mal à faire des choix professionnels, qui ont du mal à se retrouver dans leur famille, qui se posent des questions sur leur sexualité… Il y a des conséquences réelles qui ne sont encore pas résolues. Le futur reste une interrogation. »

 

Dernières news