Le procès du « tireur fou » de Paea renvoyé au 4 février

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Publié le 02/01/2019 à 14:38 - Mise à jour le 07/06/2019 à 16:36

Âgé de 52 ans, cet éboueur de profession depuis plus de trente ans n’a jamais eu affaire avec la justice. Pourtant, le 15 décembre dernier, dans un accès de colère violente, il a commis pas moins de dix infractions.

Ce jour-là, devant le magasin LS Proxy de Paea, pour une raison qui reste mystérieuse, il s’en prend soudain à plusieurs passants. Menace avec une machette, donne des coups de bâton, et surtout, armé d’un fusil de chasse, tire un coup de feu en direction d’un homme. Plusieurs plombs l’atteignent dans le bras et dans la cuisse provoquant une interruption temporaire de travail de 45 jours. Il est aujourd’hui poursuivi pour violence volontaire avec arme et de multiples infractions : menaces de mort, possession de deux armes non déclarées (le fusil et une carabine retrouvée dans sa voiture), usage et possession de cannabis, conduite sans permis… Après une perquisition à son domicile, les gendarmes ont trouvé de nombreuses munitions et du paka.

Après les avoir niés, le prévenu a fini par reconnaître et regretter les faits lors de son audition. Une audition retardée car l’homme était tellement en colère que les forces de l’ordre ont dû le placer en hospitalisation contrainte.

À la barre, ce jeudi 3 janvier, la principale victime, blessée par le fusil, s’est exprimée de façon poignante : « Tous les soirs, je fais des cauchemars, j’entends ce bang en permanence. Dès qu’une porte claque, j’ai peur et je me baisse » a-t-elle déclaré, précisant qu’elle avait encaissé le coup de fusil en se mettant devant un enfant pour le protéger.

Malgré son casier judiciaire vierge et afin d’éviter de le protéger de « la vindicte populaire », le tribunal a décidé de placer l’auteur des faits en détention en attendant son procès sur le fond qui se déroulera le 4 février prochain.

Bertrand Parent

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