La Fape invite à surveiller les mangroves de Polynésie

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La Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) a tenu ce samedi sa première réunion de restitution des résultats de son projet de cartographie et d’observation des mangroves de Polynésie. Elle a également présenté la nouvelle application smartphone destinée à l’observation des mangroves.

Publié le 12/10/2019 à 18:00 - Mise à jour le 12/10/2019 à 18:01

La Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) a tenu ce samedi sa première réunion de restitution des résultats de son projet de cartographie et d’observation des mangroves de Polynésie. Elle a également présenté la nouvelle application smartphone destinée à l’observation des mangroves.

« Après la cartographie qu’on a pu établir et les relevés que les bénévoles nous ont renvoyé, on sait aujourd’hui qu’il y a plus de 40 hectares de palétuviers en Polynésie française, déclare Laëtitia Bisarah, chargée de mission à la fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE). Et qu’il y en a bien sur les six îles qu’on avait identifiées. » A savoir : Tahiti, Moorea, Huahine, Bora Bora, Raiatea et Taha’a.

« On a aussi le constat que Huahine est celle qui a le plus de palétuviers sur place et Tahiti n’arrive qu’en 4e place derrière Raiatea et Tahaa, poursuit-elle. On pense que c’est dû à la morphologie géographique de Huahine. Les baies de Huahine sont très profondes, elles sont propices au développement des palétuviers. Mais en se rendant sur place, on s’est aussi rendu compte qu’il y a des zones qui ont été entièrement plantées, où le palétuvier a été planté localement. »

Laëtitia Bisarah, chargée de mission à la fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE). (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Le palétuvier ne remplit pas tous les critères d’une espèce envahissante. Et même si « dans les autres outre-mer français, le palétuvier est quelque chose de précieux qui contribue à l’équilibre d’un écosystème assez riche, explique Laëtitia, ici c’est une espèce qui a été introduite. Donc on ne sait pas exactement l’impact qu’elle peut avoir sur l’écosystème local. Il faudrait mener des études de comparaison de la biodiversité, mais aujourd’hui, on voudrait qu’il y ait un principe de précaution qui s’applique dans le cas où le palétuvier devienne une espèce envahissante plus tard. »

Pour cela, la Fape invite la population à rejoindre le mouvement national d’observation des mangroves en téléchargeant l’application ROM (pour réseau d’observation des mangroves), disponible sur l’Apple Store et Google Play. Celle-ci permet à tout un chacun de signaler en quelques clics la présence de palétuviers.

La Fape poursuivra cette semaine ses réunions de restitution :
– à Huahine, le mardi 15 octobre à 13 heures à la mairie annexe de Fitii,
– à Raiatea, mercredi 16 octobre à 13h30 à la mairie de Avera.

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