Nouvelle-Zélande : une unité créée pour traquer les contenus extrémistes en ligne

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La Nouvelle-Zélande va mettre sur pied une équipe d'enquêteurs dédiés à la traque des contenus extrémistes violents sur internet, a annoncé la Première ministre Jacinda Ardern, dans une nouvelle mesure prise en réaction à l'attaque de mosquées de Christchurch.

Publié le 14/10/2019 à 10:10 - Mise à jour le 14/10/2019 à 11:01

La Nouvelle-Zélande va mettre sur pied une équipe d'enquêteurs dédiés à la traque des contenus extrémistes violents sur internet, a annoncé la Première ministre Jacinda Ardern, dans une nouvelle mesure prise en réaction à l'attaque de mosquées de Christchurch.

L’extrémiste australien Brenton Tarrant, qui avait tué 51 musulmans dans des lieux de culte de la grande ville de l’île du Sud, avait filmé et retransmis en direct les images du carnage.

Mme Ardern multiplie depuis lors les efforts pour contraindre les géants d’internet à se mobiliser contre la diffusion de tels contenus. Mais elle a estimé aussi que cette attaque rappelait la nécessité pour les autorités d’en faire aussi davantage.« Nous aurons une équipe dédiée qui aura pour objectif de lutter contre les contenus extrémistes violents sur nos canaux digitaux », a-t-elle dit. « Elle travaillera de façon similaire aux enquêteurs qui traquent les contenus pédophiles, en voyant avec les hébergeurs de contenus comment trouver et retirer ces publications nuisibles. » 

Le ministère néo-zélandais de l’Intérieur recrutera 17 enquêteurs spécialisés.

Le 15 mars, Facebook avait mis 17 minutes avant d’interrompre la vidéo diffusée en direct par Tarrant, qui se revendique du suprémacisme blanc.

Et dans les 24 heures qui avaient suivi l’attaque, Facebook avait « retiré dans le monde 1,5 million de vidéos de l’attaque, dont plus de 1,2 million bloquées lors de leur téléchargement. »

La ministre néo-zélandaise de l’Intérieur Tracey Martin a estimé que les autorités devaient améliorer leur vitesse de réaction pour retirer plus rapidement les contenus problématiques et ne pas servir de plateforme d’expression à leurs auteurs.« La facilité et la vitesse avec laquelle l’attaque terroriste du 15 mars s’est répandue en ligne montre que nous devons améliorer nos dispositifs pour y répondre aussi promptement », a-t-elle dit.

Mme Ardern a indiqué que la création de cette unité spécialisée allait de pair avec les efforts qu’elle a déployés pour obtenir que les géants d’Internet s’engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, une initiative connue sous le nom de « l’Appel de Christchurch ».

Le 10 octobre, une attaqUe antisémite à Halle en Allemagne, a fait deux morts. L’attentat, perpétré par un extrémiste de l’ultra-droite, a été diffusé en direct pendant 35 minutes sur la plateforme Twitch, propriété d’Amazon, puis largement partagé.

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