MAGAZINE – Lundi 18 mai à 21 h 50, voyage chez les combattants de l’extrême
Alors que le MMA (arts martiaux mixtes) vient d’être légalement autorisé en France, ce sport de combat extrême est devenu un phénomène de société en Russie, et dans de nombreux pays de l’ex-URSS. Ils sont aujourd’hui des centaines de milliers, amateurs et professionnels, à le pratiquer. Les champions sont des superstars, adulés par leur peuple, montrés en exemple et payés des fortunes. Partout, des combats amateurs sont organisés, même dans la rue. Tout le monde peut y participer et les paris peuvent rapporter beaucoup d’argent. Les participants sont camionneurs, chômeurs, ouvriers ou ex-prisonniers.
Les écoles de MMA, elles, se multiplient, même dans les coins les plus reculés. Au Daguestan, une petite République montagneuse, pauvre et confrontée au terrorisme islamiste, le MMA est une religion. Dans les écoles, dès le plus jeune âge, on forme ceux qui rêvent du même destin que leur idole, Khabib Nurmagomedov, l’un des plus grands champions mondiaux de MMA, toujours invaincu après 28 combats. Ici, on s’entraîne dans la neige à soulever des pierres. Certains se battent même contre des ours.
En Russie et au Daguestan, le MMA est plus qu’un sport. C’est un ascenseur social, un outil politique et même un instrument de propagande pour glorifier le mythe de l’homme russe, viril, dur au mal, prêt à défendre la patrie. Un message encouragé par Vladimir Poutine, qui a même félicité Jeff Monson pour son élection à la mairie d’une ville de la banlieue de Moscou. Dissident américain ex-champion de MMA, Jeff Monson ne parle pourtant pas un mot de russe.
En Tchétchénie, le MMA est aussi le sport national et la vitrine de Ramzan Kadyrov, dirigeant ultra-autoritaire du pays qui a créé sa propre ligue et son propre club. Enquête sur le MMA en Russie, au Daguestan et en Tchétchénie, l’un des sports de combat les plus populaires au monde qui arrive en France.
Enquête exclusive : MMA
Lundi 18 mai à 21 h 50