Madeleine, préparatrice en pharmacie et gendarme réserviste

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Ils étaient une quarantaine ce matin à la brigade de Faa’a à recevoir leurs galons de gendarmes réservistes. Des civils qui viennent en renfort des gendarmes d’active, lors de missions ponctuelles. Parmi eux, plusieurs femmes, dont Madeleine. Travaillant dans le domaine de la santé, cette trentenaire a décidé de consacrer une partie de son temps à servir ses concitoyens.

Publié le 11/12/2019 à 15:28 - Mise à jour le 14/10/2022 à 9:05

Ils étaient une quarantaine ce matin à la brigade de Faa’a à recevoir leurs galons de gendarmes réservistes. Des civils qui viennent en renfort des gendarmes d’active, lors de missions ponctuelles. Parmi eux, plusieurs femmes, dont Madeleine. Travaillant dans le domaine de la santé, cette trentenaire a décidé de consacrer une partie de son temps à servir ses concitoyens.

De la tenue de préparatrice en pharmacie à l’uniforme de la gendarmerie, il n’y a parfois qu’un pas. Un pas que n’a pas hésité à franchir Madeleine Mai. Depuis deux ans, cette jeune femme de 31 ans s’est engagée comme réserviste dans la gendarmerie nationale, car elle se posait de nombreuses questions sur le métier et souhaitait également se rendre utile : « Je voulais être au service de la population. Et surtout, étant Polynésienne, le fait de pouvoir communiquer dans notre langue tahitienne, avec la population, permet d’avoir une communication plus simple. (…) Il faut être polyvalent en tant que réserviste. Tu fais de la police route, des interventions lors des bagarres, de la prévention, de la sécurité… ».

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Après avoir obtenu vendredi son diplôme de préparatrice en pharmacie, elle a reçu ce matin ses galons de gendarme réserviste aux côtés d’une quarantaine de ses pairs. Elle viendra donc renforcer les effectifs des militaires d’active lors de missions ponctuelles, en fonction de son agenda. Et si pour certains, la réserve est un premier pas avant de s’engager, Madeleine, elle, n’entend pas changer de voie : « Mon métier passe avant tout. La réserve aussi, c’est bien, mais je préfère rester dans le domaine pharmaceutique. J’adore mon métier ».

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Quant à son employeur, il ne trouve rien à redire à son engagement. « C’est une bonne nouvelle. On est très contents pour elle. On est une grande équipe donc on pourra s’organiser pour la libérer les temps voulus » explique Samuel Bride, co-gérant de pharmacie.

À la gendarmerie nationale, on se félicite de l’appui apporté par ces volontaires. Ils sont actuellement 152 en Polynésie. Et si en métropole, les attentats de ces dernières années ont fait grimper en flèche le nombre de candidatures, au fenua, ils ont toujours été nombreux à vouloir intégrer la réserve. « La Polynésie reste un territoire où l’autorité légitime est encore entourée du respect qui doit être le sien. Effectivement, il y a un terreau qui est particulièrement actif pour le recrutement de la réserve de la gendarmerie » déclare le lieutenant-colonel Ludovic Vestieu, chef d’état-major au commandement de la gendarmerie.

La réserve de la gendarmerie est ouverte à toute personne âgée de 17 à 40 ans et n’ayant, bien entendu, aucun antécédent judiciaire.

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