Dès l’ouverture des portes de la mairie de Punaauia, c’était la ruée, jeudi matin. Électricien, restaurateur, hôtelier, agent d’entretien, commerçant, ou encore assistant administratif, une cinquantaine des postes étaient proposés avec ou sans qualification.
« C’est génial, ça donne l’opportunité à tous de trouver du travail », s’est félicitée l’une des jeunes participantes. « Des fois, on a peur, parce qu’on ne sait pas comment ça se passe. Mais il faut juste se lancer », a ajouté un autre.
Pour les séances de « job dating », il n’y avait pas vraiment de règle, ni de temps imparti aux candidats. Ce format de recrutement qui va à l’essentiel fait gagner du temps aux entreprises en recherche de main-d’œuvre.
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« On propose différents postes en restauration, mais aussi en cuisine. Le bar propose aussi des postes », a indiqué Sahanézia Mahuta, assistante en ressources humaines dans un grand hôtel. Christophe Liao, gérant d’une roulotte, était, lui, à la recherche d’un « cuisinier, quelques commis de cuisine et une caissière ».
A l’étage de la mairie, c’était aussi l’affluence aux stands dédiés aux métiers de l’Armée. Plus de 20 000 postes sont à pourvoir chaque année au niveau national, sans parler des formations qu’elle propose.
« J’en ai passées plusieurs », a expliqué Alan Raveino, volontaire stagiaire au RSMA, « celle de matelot. Il y a aussi la formation de mécanicien, celle d’électricien ».
Cette première Journée de l’emploi est une satisfaction pour le maire de Punaauia, dont le bureau est régulièrement assiégé par des personnes en recherche d’un travail. « La quinzaine d’entreprises qui ont répondu favorablement à notre demande permettent au moins à 50 jeunes de décrocher un emploi », a souligné le tavana Simplicio Lissant.
Les organismes de formations étaient aussi présents. Car le SEFI propose chaque année de nombreux postes, mais il recherche des profils précis.
« Il y a environ 7000 offres d’emplois chaque année, mais il faut qu’elles correspondent aux qualifications. C’est là où il y a parfois un décalage entre les besoins des entreprises et les qualifications de nos demandeurs d’emploi, d’où la présence de tous ces organismes de formations », a expliqué la ministre de l’Emploi, Vannina Crolas.
D’autres communes comme Paea ou Moorea préparent aussi leur Forum de l’emploi. 55 000 chômeurs sont actuellement recensés en Polynésie